Le roi Mohammed VI a renvoyé dos à dos le Polisario et son parrain algérien, en pointant du doigt leur responsabilité dans le calvaire subi par la population de Tindouf. «Où sont passés les millions d’euros?» accordés à titre d’aide humanitaire au Polisario, s’interroge le souverain, s’étonnant que les dirigeants du front aient bâti des fortunes colossales sur les ruines d’une population livrée en pâture à l’incurie et à l’abandon.
Cela, «sans compter ces milliards de dollars alloués à l’armement», se demande encore le souverain, en référence clairement à Alger qui «n’a rien fait pour améliorer la situation humanitaire prévalant à Tindouf». «Alger n’a même pas pu créer des logements décents au profit de la population de Tindouf. Pourquoi a-t-elle déboursé des milliards?», épingle le souverain, précisant que «l’histoire ne manquera pas de châtier ceux qui ont transformé les habitants du Sahara en quémandeurs d’aides humanitaires». Et le roi d'ajouter que la population sahraouie à Tindouf ne dépasse guère 40 000 personnes, à peine l'équivalent du nombre des habitants d'un quartier à Alger, précise le souverain. Pourtant, cette très petite population vit dans des conditions de précarité insoutenable.
S’adressant aux habitants de Tindouf, le roi s’interroge : «Etes-vous satisfaits de ce qui vous arrive?». «Personnellement, je ne vois aucun motif de satisfaction à tirer de cette situation», affirme le souverain, précisant que le royaume a fait le nécessaire pour ménager une porte de sortie à ce tunnel où Alger et le Polisario ont mis la population de Tindouf.
Se trompe celui qui pense que le Maroc consentira d’autres concessions, tranche le souverain, réaffirmant que la proposition d’autonomie est le maximum de ce que peut offrir le royaume.
Evoquant les manœuvres tendancieuses des ennemis de l’intégrité territoriale du royaume, le roi Mohammed VI a réaffirmé la détermination du Maroc à les affronter avec vigueur rejetant avec force toute «aventure aux conséquences non calculées».