La question de la hausse des salaires monopolise les débats dans le cadre du dialogue social. Les syndicats semblent, en effet, plus que jamais décidés à obtenir gain de cause sur ce volet. Sauf que ce n’est pas si évident.
C’est en tout cas ce que l’on déduit du titre réservé par Al Massae à ce sujet, dans son édition du vendredi 16 mars. Le quotidien estime le coût des revendications salariales des syndicats à 35 milliards de dirhams pour l’Etat. Un montant difficilement supportable pour les caisses de l'Etat, d’après des sources gouvernementales rapportées par le journal. Pourtant, sur le sujet, les syndicats sont inflexibles.
Al Ahdath Al Maghribia, dans son numéro du même jour, abonde dans le même sens, en s’intéressant aux conclusions de la première réunion de la nouvelle étape du dialogue social, qui a eu lieu mardi dernier. Sans ambiguïté, la publication titre également sur les salaires, priorité pour les syndicats, sans laquelle aucun dialogue ne peut être possible. C’est en tout cas le message qu’auraient tenté de faire passer les principales centrales syndicales à l’Exécutif. Le principal argument avancé est que la composante des travailleurs n’a bénéficié d’aucun «cadeau» du gouvernement durant les cinq dernières années, «pas le moindre dirhams», comme le rapporte Al Ahdath Al Maghribia. Le quotidien précise également que pour les syndicats, la réussite du dialogue social, en panne durant le mandat de l’ancien gouvernement, passe inéluctablement par l’amélioration des conditions de vie des salariés, qu’ils soient du secteur public ou privé.