Dialogue social: pas de consensus autour de l'offre gouvernementale

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Revue de presseKiosque360. Le gouvernement propose une augmentation des salaires des fonctionnaires de 400 dirhams. L’UGTM accepte l’offre sous conditions, alors que l’UMT la rejette en bloc.

Le 21/10/2018 à 21h58

Lors de sa dernière rencontre avec les syndicats, le chef du gouvernement était porteur d’une nouvelle offre, soit 400 dirhams d’augmentation pour les fonctionnaires classés de l’échelle 5 à l’échelle 10 échelon 5, étalée sur trois années, 200 dirhams à compter de janvier prochain et 100 dirhams en 2020 et autant une année plus tard, au lieu de 300 dirhams dans l’offre précédente.

Cette fois, les syndicats n’ont pas réagi de la même manière. En effet, l’UGTM a décidé d’accepter cette dernière offre, se démarquant ainsi par rapport à l’UMT et à la CDT, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 22 octobre.

Cependant, même si le syndicat affidé à l’Istiqlal accepte l’offre du gouvernement, il pose ses conditions. L’UGTM exige, en effet, que cette augmentation soit étalée sur seulement deux années au lieu de trois comme le souhaite le gouvernement, et qu’elle soit, en plus, généralisée à l’ensemble des fonctionnaires et des agents de l’administration publique ainsi qu’aux salariés du secteur privé.

L’UGTM exige, en sus, une augmentation des allocations familiales de l’ordre de 100 dirhams pour chaque enfant. Le syndicat justifie son accord de principe pour cette offre par la «sensibilité de la situation que traverse le pays». Pour le syndicat, les tensions sociales sont en effet telles que la situation risque d’exploser à tout moment, alors que, ce qui est encore plus aggravant, les prix ne cessent d’augmenter, les salaires sont gelés et le dialogue social dans l’impasse.

De son côté, l’UMT a rejeté l'offre du gouvernement, considérant que «cette offre n’est pas équitable et ne répond pas aux revendications légitimes des salariés qui consistent en une augmentation générale des salaires aussi bien dans la fonction publique que dans le secteur privé ainsi qu’une révision de l’IR».

De même, pour l’UMT, cette offre ne répond pas non plus aux revendications des catégories lésées par le statut général de la fonction publique et n’englobe pas les engagements pris par le gouvernement dans le cadre de l’accord du 26 avril 2011 et qui n’ont pas encore été honorés. Le syndicat invite, en définitive, le gouvernement à «améliorer son offre en adoptant une approche qui tient compte des attentes des salariés et des équilibres sociaux, au lieu de s’en tenir aux considérations budgétaires et comptables».

Par Amyne Asmlal
Le 21/10/2018 à 21h58