Saâd-Eddine El Othmani donne rendez-vous, ce lundi 25 décembre, aux centrales syndicales les plus représentatives.Selon Akhabr Al Yaoum, il s’agirait de la première véritable prise de contact entre le chef de l’Exécutif et les centrales syndicales, pour examiner des revendications qui trainent depuis longtemps et qui ont trait non seulement à des aspects liés aux salaires, mais aussi à des questions de fonds.
En effet, d'après le journal, les syndicats voudraient également évoquer la question des libertés syndicales, notamment quant au droit de grève qui tarde à être réglementé.
Al Ahdath, qui s'intéresse au même sujet, affirme que le gouvernement et les syndicats reprennent à zéro un dialogue social qui, en fait, n’a jamais vraiment commencé.
Saâd-Eddine El Othmani, ajoute le journal, devrait rencontrer les syndicats et établir une feuille de route pour examiner leurs doléances aux côtés des ministres les plus concernés, soit l’USFPéiste Mohammed Benabdelkader pour la Fonction publique et Mohamed Yatim, qui a hérité du lourd portefeuille de l’Emploi.
Al Ahdath souligne que le gouvernement n’a eu d’autre choix que celui d’ouvrir des négociations avec les syndicats qui s’apprêtaient à protester. D'ailleurs, des grèves nationales sont déjà prévues dans plusieurs secteurs et, surtout, pour les professionnels de la Santé qui ont décidé plusieurs décrochages et les salariés des collectivités locales, dont les effectifs globaux atteignent près de 150.000 employés.
Autant dire qu’El Othmani et Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, ont du pain sur la planche.