Un nouveau round du dialogue a été lancé, jeudi, dans la perspective d’aboutir à un accord, avant le 1er mai, entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Le bal a été ouvert par la réunion de la Commission technique chargée d’examiner et d’étudier les propositions du gouvernement et les revendications des syndicats.L’objectif est de trouver un terrain d’entente avant la rencontre, prévue ce mercredi, entre le Chef de gouvernement et les secrétaires généraux des syndicats les plus représentatifs.
Cependant, «les divergences demeurent de taille entre les deux parties et aucune avancée n’a été enregistrée», a affirmé une source de la Confédération démocratique du travail (CDT) au quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l’information dans son édition de ce mardi 19 avril.Et de préciser que l’offre du gouvernement pour améliorer les revenus des salariés s’articule autour d’une revalorisation des allocations familiales, de l’exonération des impôts sur les salaires les plus bas et la révision du système d’indemnité pour le travail dans les zones éloignées.Pour ce qui est des allocations familiales, le gouvernement a proposé de les faire passer de 200 à 250 dirhams pour chaque enfant, quel que soit le nombre d’enfants à charge.S’agissant de l’indemnité pour le travail dans les zones reculées, le gouvernement a proposé de porter leur nombre de trois à cinq et de faire passer l’indemnité de 23% à 30% du salaire de base.En termes d’exonération d’impôt sur le revenu, le gouvernement compte élargir la tranche salariale ciblée et lier la formule à la prise en charge sociale des familles, y compris concernant les dépenses scolaires.
Cependant, les syndicats estiment que ces propositions ne sont pas à la hauteur de leurs revendications. Ces dernières s’articulent, notamment, autour d’une augmentation générale des salaires et des pensions de retraite, d'une exonération d’impôt pour les salaires inférieurs à 6.000 dirhams, de l’application immédiate de l’accord du 26 avril 2011 prévoyant l’alignement du SMAG (salaire minimum agricole garanti) sur le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti), du respect des libertés syndicales et du Code du travail, ainsi que de l’institutionnalisation du dialogue social.