C’est ce 15 mars que les syndicats décideront de l’organisation, ou pas, d’une nouvelle grève générale. L’information est rapportée par Al Massae dans sa livraison de ce mardi 15 mars.
Quatre centrales syndicales, à savoir la FDT, l’UMT, l’UNTM et la CDT se réunissent donc ce mardi, à Casablanca, pour décider de la suite de l’escalade annoncée contre le gouvernement, d'autant que leurs revendications sont restées lettre morte. A priori, l’idée de l’organisation d‘une marche nationale est quasiment actée.
Reste à savoir, selon Al Massae, si les représentants des centrales s’accorderont sur l’organisation d’une nouvelle grève générale de 48 heures. Les sources du quotidien rapportent en effet que cette dernière option ne fait pas forcément l'objet d’un consensus, même si certaines parties y tiennent en réponse à la minimisation par le gouvernement de l’impact du dernier appel à la grève du 24 février dernier.
C’est d’ailleurs ce dernier argument que présente Al Massae comme principale motivation pour une marche nationale, celle-ci permettant de mieux constater l’ampleur de la protestation des masses des salariés contre les politiques gouvernementales.
Le quotidien ajoute que les syndicalistes semblent décidés à marquer la prochaine période électorale par des mouvements de protestation sans précédent. Les centrales syndicales auraient même fait de ce contexte une motivation supplémentaire, surtout que le gouvernement n’a jamais essayé de détendre l’atmosphère après la dernière grève générale.
Citant Youssef Aklouch, porte-parole de l'UNTM (Union nationale du travail au Maroc, proche du PJD), Al Massae souligne que l'escalade des syndicats sera à la fois historique et à portée nationale et que "le chef du gouvernement n'a pas décrypté les messages qui lui ont été envoyés dernièrement, chose que les syndicats ne vont pas laisser passer".