Le PJD (Parti de la justice et du développement) affichait un optimisme béat quant à la reprise du dialogue social. Abdelhak Larbi, conseiller du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, chargé du dossier social, déclarait, dimanche 22 février, au site du parti (www.pjd.ma) que le terrain était balisé pour une entente entre les centrales syndicales et l’Exécutif. «Le dialogue social est sur de bon rails», avait-il notamment dit. Cependant, le round des négociations, lundi 23 février, a tempéré ses ardeurs.
Dans son édition de ce mercredi 25 février, Assabah rapporte que les centrales syndicales les plus représentatives ont décidé de se retirer après le refus du ministre de l’Economie et des Finances d’étudier leurs revendications sur l’amélioration des salaires, arguant que le chef du gouvernement avait décidé que cette séance était exclusivement consacrée au dossier des pensions civiles.
Selon Abderrahman El Azzouzi, secrétaire général de la FDT (Fédération démocratique du travail), cité par le quotidien, les représentants des syndicats ont en vain essayé de formuler leur point de vue. «L’ordre du jour avait été déterminé, ce qui nous a acculés à claquer la porte», déclare El Azzouzi.
Les syndicats se sont aussitôt réunis pour évaluer ce premier round des négociations et définir les démarches à entreprendre. «Surtout que, souligne le SG de la FDT, ils avaient adressé une lettre au chef du gouvernement, insistant sur l’obligation de faire figurer dans l’ordre du jour l’amélioration des salaires.» El Azzouzi n’écarte pas la possibilité de hausser le ton face au refus de leur principale revendication.
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