Dialogue social: Benkirane cède aux pressions des syndicats

Brahim Taougar

Revue de presseKiosque360. Abdelilah Benkirane a cédé aux pressions des centrales syndicales les plus représentatives. Il a, en effet, accepté d’élargir la sphère du dialogue social pour englober tous les points contenus dans le cahier revendicatif.

Le 02/02/2015 à 23h54

Dans son édition du mardi 3 février, le quotidien Assabah rapporte que le prochain round du dialogue social est prévu pour le 10 février avec, pour objectif principal, de traiter tous les dossiers en suspens.

Cité par le quotidien, le secrétaire général de l’UMT (Union marocaine du travail), Miloudi Moukharik, a souligné que les trois centrales syndicales ont toujours insisté sur la nécessité d’examiner toutes leurs revendications, ajoutant que le dossier de la retraite que le chef du gouvernement avait inscrit comme seul point à l’ordre du jour, fera désormais partie intégrante des travaux des prochaines séances de dialogue.

Et de poursuivre que la FDT, la CDT et l’UMT vont examiner les points inscrits dans leur dossier revendicatif et veilleront à trouver une solution pour les satisfaire.

De son côté, le secrétaire général de la FDT, Abderrahmane Azzouzi, a relevé qu’après une longue attente, les centrales syndicales ont reçu des missives du chef de gouvernement pour la tenue d’une réunion, notant que Benkirane a «fixé un rendez-vous pour reprendre le dialogue social deux semaines après que nous avons adressés au gouvernement un rappel de nos revendications».

Contacté par la publication, Azzouzi a affirmé que les syndicats sont déterminées à évoquer toutes les revendications et non seulement le dossier de la retraite, soulignant que l’initiative de Benkirane fait suite à leur mécontentement quant au retard accusé dans la reprise du dialogue. Les syndicats, rappelle-t-on, avaient haussé le ton et menacé d’observer des grèves de nature à affecter plusieurs secteurs d’activités.

Des revendications "légitimes"

Selon le journal, le cahier revendicatif des centrales syndicales comporte 10 points ayant un impact direct sur l’amélioration de la situation sociale de la classe ouvrière, dont la revalorisation des salaires, la mise en application des dispositions de l’accord du 26 avril 2011, la protection des libertés syndicales, l’abrogation de l’article 288 et la ratification des accords n°87 de l’Organisation internationale du travail (OIT).

De même, les centrales syndicales soulignent l’impératif d’adopter une approche participative dans le dossier de la réforme des régimes des retraites, de faire baisser la pression fiscale, d’augmenter la pension de retraite et d’ouvrir des négociations sectorielles, outre le respect des législations sociales, notamment le Code de travail et la promotion de la protection sociale.

Du pain sur la planche.

Par Hicham Alaoui
Le 02/02/2015 à 23h54