Dans sa livraison de ce jeudi 16 avril, le quotidien Akhbar Al Yaoum rapporte que le 5ème round des pourparlers inter-libyens a débuté, mercredi 15 avril à Skhirat, par une réunion à laquelle ont pris part, pour la première fois, des délégations arabes et occidentales, ainsi que des ambassadeurs de puissances régionales et internationales en plus de représentants de la Ligue arabe. Un accord cadre politique serait prévu à l'issue de ces négociations avec à la clé la mise en place d'un gouvernement de consensus national dont le président cumulera les missions de Chef de gouvernement et de Chef d'Etat. Ceci conduira à une solution définitive qui fera l'objet d'une signature prochainement à Tripoli, souligne la publication.
Alors qu'une délégation parlementaire est arrivée, mardi 14 avril, de Tobrouk, l'avion de la délégation du Congrès général national (groupe Tripoli) a pris du retard de quelques heures avant d'atterrir à l'aéroport de Rabat-Salé, constate le journal. D'après le représentant du gouvernement du Salut national à Tripoli, ce retard est dû à une attaque armée sur la capitale libyenne menée par des forces du général Haftar, obligeant l'avion à rester cloué au sol.
Le représentant personnel du Secrétaire général l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon, a reçu les amendements apportés à son mémorandum qu'il avait présenté aux parties en discussion lors du précédent round. Le document onusien comprend des propositions relatives à la formation d'un gouvernement d'unité nationale avec un président et deux vice-présidents, une autorité législative avec un seul Parlement avec des prérogatives limitées, un Conseil de sécurité national et un Conseil des municipalités, croit savoir le quotidien.
Selon les informations de Akhbar Al Yaoum, la délégation du Congrès général national s'est opposée à la formation d'un seul conseil mais, elle propose, en revanche, une autorité législative bicamérale: Parlement de Tobrouk et celui du Congrès général à Tripoli. Les pays qui appuient les négociations souhaitent que ce 5ème round des pourparlers aboutisse à un consensus, d’autant que le dialogue partisan qui a eu lieu en Algérie s’est achevé, lundi, sur un accord de cinq partis sur la majorité des points contenus dans le mémorandum présenté par l’envoyé onusien, alors que le différend subsiste toujours au sujet de la formation d’un Conseil législatif.
Le Congrès général national est soutenu par la Turquie et le Qatar, et la délégation du Parlement Tobrouk est appuyée principalement par l’Egypte et les Emirats Arabes Unis, alors que d’autres pays tels le Maroc, l’Italie et l’Arabie saoudite entretiennent des relations avec les deux parties. Si le dernier round tenu à Skhirat était marqué par une forte présence diplomatique, le journal prévoit une participation de plus en plus imposante à ces pourparlers, notamment après l’annonce de l’Egypte d’envoyer une délégation conduite par son ambassadeur à Tripoli pour suivre et observer de près ces pourparlers.