Le ménage à trois qui forme l'actuel gouvernement marocain touche-t-il à sa fin? Dans un bref article publié ce vendredi après-midi, 12 août 2022, sur son site électronique, le mensuel panafricain paraissant à Paris, Jeune afrique, croit savoir qu’un remaniement ministériel serait imminent, en vue de remodeler l’architecture de l’actuel gouvernement de Aziz Akhannouch.
Le site, généralement très informé, ajoute que c’est «à la demande du Roi» que le chef du gouvernement «préparerait une importante modification de l’équipe gouvernementale».
Allant encore plus loin, Jeune Afrique dévoile les noms des deux ministres, et pas des moindres, qui seraient sur la liste des partants. En effet, le patron du Parti authenticité et modernité (PAM), Abdellatif Ouahbi, actuel ministre de la Justice, et son compère du parti du Tracteur, Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur n’auraient finalement pas l’occasion de boucler une année à la tête de leurs départements respectifs. Annoncé pour la fin de ce mois d’août, le remaniement pourrait concerner d’autres ministres de l’actuel gouvernement, sur lesquels les spéculations vont déjà bon train.
«Clap de fin pour les ministres Abdellatif Miraoui (Enseignement supérieur) et Abdellatif Ouahbi (Justice)? Selon nos informations, les deux hommes, tous deux membres du Parti Authenticité et Modernité (PAM), pourraient faire les frais d’un remaniement gouvernemental qui interviendrait avant la fin du mois d’août. Initialement limitée à ces deux postes, la retouche de l’équipe gouvernementale devrait concerner plusieurs autres maroquins», écrit ainsi Jeune Afrique.
Reste maintenant à savoir si avec le départ des deux poids lourds, nommément identifiés, de l’un des principaux partis de la coalition, à savoir le PAM, l’actuelle coalition gouvernementale pourra encore tenir. En effet, le PAM n’est autre que le parti arrivé au second rang, derrière le RNI, lors des élections du 8 septembre 2021. Au cas où il claquerait la porte de la majorité actuelle, il va falloir à Aziz Akhannouch négocier âprement la formation d’une nouvelle coalition, où trois partis au moins devront servir d’appoint au RNI et à l’Istiqlal.
Quant aux raisons qui seraient derrière cet éventuel remaniement, présenté au conditionnel, Jeune Afrique n’avance aucune raison ou hypothèse.