Après la décision de la cour de cassation de les rejuger, le président de la région de l’Oriental et dirigeant du RNI, Abdenbi Bioui, ainsi que le député et président de la commune d’Oujda Omar Hjira, ont comparu, mercredi dernier, devant la chambre chargée des crimes financiers à la cour d’appel de Rabat.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 24 février, que l’autre accusé, Lakhdar Haddouch, président du conseil préfectoral d’Oujda, ne s’est pas présenté à l’audience. Après avoir vérifié l’identité des accusés présents, le tribunal a décidé de fixer la prochaine audience au 22 mars pour convoquer le reste des accusés. En plus des trois accusés précités, des ingénieurs et des entrepreneurs, qui ont bénéficié des marchés de la commune d’Oujda, sont également poursuivis pour détournement de fonds publics et fraudes.
La deuxième chambre chargée des crimes financiers avait, auparavant, condamné Omar Hjira et Lakhdar Haddouch à deux ans de prison ferme et Abdenbi Bioui à une année de prison.
Le tribunal a, par ailleurs, condamné 6 fonctionnaires, ingénieurs et entrepreneurs à un an de prison ferme chacun après avoir été poursuivis pour dilapidation de fonds publics sur la base d’un rapport de la cour des comptes relatif à la gestion de la commune d’Oujda pendant la période 2006/2009. Auparavant, la cour d’appel de Fès avait prononcé l’acquittement des mis en cause mais le parquet avait fait appel.
Le quotidien Al Akhbar souligne que les faits remontent à huit ans quand le parquet a décidé de poursuivre 17 personnes parmi lesquelles se trouvent des élus, des fonctionnaires de la commune, des ingénieurs et des entrepreneurs pour détournement et dilapidation de 40.000 dirhams dont une grande partie concernait le revêtement des routes.
Le rapport de la cour des comptes indique que la dilapidation des deniers publics concernait notamment l’aménagement urbain de la ville d’Oujda auquel a été alloué une enveloppe de 240 millions de dirhams, dont 200 millions ont été financés par le Fonds d’équipement communal (FEC). Les accusés ont été poursuivis en état de liberté provisoire après avoir payé différentes cautions judiciaires, dont l’une a atteint 800.000 dirhams pour l’ancien président de la commune, Lakhdar Haddouch.