Les dirigeants du Polisario ont diffusé, ce mercredi 15 juillet, un communiqué, bien évidemment relayé par l’agence de presse officielle algérienne (APS), dans lequel ils s’en prennent au Conseil de sécurité, à l’ONU et à la communauté internationale.
«Face à l'échec répété de la communauté internationale pour empêcher le Maroc d'imposer les termes du processus de paix et le rôle de l'ONU au Sahara occidental, le Polisario n'a d'autre choix que de reconsidérer sa participation au processus de paix dans son ensemble», affirme la direction du Polisario.
Pour bien comprendre le sens de cette nouvelle sortie contre l’ONU, il faut juste rappeler que depuis l’adoption de la résolution 2494 du Conseil de sécurité en octobre dernier, qui a clairement soutenu une solution de compromis réaliste enterrant de la sorte l’option utopique et irréalisable d’un referendum, le Polisario et ses protecteurs algériens se sont retrouvés dans un face-à-face insoutenable avec les populations de Lahmada auxquelles elles ont vendu de faux rêves.
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Le dernier communiqué de la bande de Brahim Ghali, qui demande à l'ONU et au Conseil de sécurité de «jouer leur rôle efficacement dans ce conflit pour maintenir la paix et la sécurité internationales», a le mérite de nous informer sur l’état d’esprit qui prédomine dans la direction du Polisario: le désespoir. Menacer de couper les amarres avec l’ONU sonne comme le chant du cygne d’une bande militaro-affairiste qui a compris que le vent souffle résolument dans une direction contraire à sa propagande.
Le Sahara occidental est une région bien enracinée au Maroc, qui se développe, dont la population compte des élus, faisant partie des tribus les plus représentatives du Sahara, qui gèrent les affaires de leurs administrés, se mobilisent pour attirer les investissements et considèrent la marocanité de leur territoire comme non négociable. La communauté internationale est consciente de l’irréalisme de la requête du Polisario, soufflée et libellée par les hauts galonnés algériens. Et elle l’écrit noir sur blanc dans les résolutions de l’instance exécutive de l’ONU.
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Le recours au chantage par le Polisario informe aussi sur l’échec de la diplomatie algérienne dont le rayon d’action s’est considérablement réduit, depuis que le Maroc a réintégré l’Union africaine, en dépit de moyens considérables, dépensés pour contrer l’intégrité territoriale du Maroc qui est la première cause de la politique extérieure du régime d’Alger.
Alors que les tambours de la guerre grondent à la frontière de l’Algérie avec la Libye, longue de 1.000 km, ce pays continue de faire une fixation sur le projet d’une supposée base militaire, que le Maroc est souverain de construire où il veut et autant de fois qu’il le souhaite sur son territoire. Dans un entretien-fleuve accordé, lundi dernier, au quotidien français L’Opinion, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a remis une couche concernant cette base en affirmant: «La construction de bases militaires à nos frontières est une forme d’escalade qui doit s’arrêter».
Au moment où la guerre menace d’embraser l’Algérie sur son flanc oriental, les cadors d’Alger continuent de regarder vers l’ouest.