Le Parti de l’Istiqlal (PI) de la majorité gouvernementale et le Mouvement populaire (MP) de l’Opposition parlementaire traversent une crise financière délicate. Celle-ci est engendrée par la perte des deux partis politiques de leur droit au financement public. Et ce, à cause du non-respect des dispositions de la loi organique relative aux partis politiques.
D’après les sources du quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l’information dans son édition du mardi 11 juillet, le Parti de l’Epi a été sanctionné par les autorités compétentes pour son «non-respect de la représentativité de la gent féminine au sein de ses instances exécutives».
Alors que le Parti de la Balance a été privé des subventions étatiques pour sa violation de la même loi, notamment de l’article qui dispose que «tout parti politique doit réunir son congrès national au moins une fois tous les quatre ans. En cas de non réunion dudit congrès pendant cette période, le parti politique perd son droit au financement public».
Cette situation, soulignent les mêmes sources, a eu un impact direct sur le fonctionnement administratif, et surtout financier, des deux formations politiques. Surtout pour le Mouvement populaire qui se trouve au bord de la faillite.
«Le parti n’arrive pas à payer les salaires des employés affectés à son siège», indiquent les mêmes sources. Et de préciser que «le parti de l’Epi n’a trouvé, pour le moment, le salut pour éviter la crise cardiaque que dans la formule des cotisations (entre 3000 et 10.000 dirhams), versées par les parlementaires et les conseillers du parti».
Pour le parti de l’Istiqlal, font remarquer les mêmes sources, la crise ne serait pas délicate, puisque «le parti possède des biens immobiliers qui génèrent des recettes importantes pour les finances de la Balance».
Par ailleurs, le quotidien rappelle que, selon les dispositions de la loi organique relative aux partis politiques (N°29-11), «l’Etat accorde aux partis politiques légalement constitués un soutien annuel pour la contribution à la couverture de leurs frais de gestion»