Un rapport de la mission d'information parlementaire sur les femmes et les enfants marocains retenus dans les zones de conflit appelle à la création d’une institution nationale chargée de les rapatrier et de les réinsérer dans leur milieu familial. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du jeudi 15 juillet, que les parlementaires ont mis l’accent sur la nécessité de coordonner les actions, sur ce dossier, entre le gouvernement, les institutions constitutionnelles et la société civile. Ce rapport a été étudié, mardi dernier, lors de la réunion de la commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants.
Il a notamment été question de la promulgation de lois pour traiter les situations exceptionnelles des femmes et des enfants retenus dans des foyers de tensions en Syrie et en Irak, afin de faciliter leur retour au Maroc. La commission parlementaire a, par ailleurs, demandé au gouvernement et à toutes les parties concernées d’activer la convention signée entre le Maroc et la Syrie en 2000, convention qui permet le transfert des personnes condamnées dans l’un ou l’autre pays. Le rapport appelle à développer le volet institutionnel relatif à l’accompagnement et à la réinsertion de cette catégorie de personnes au même niveau que celui auquel est parvenue l’action préventive contre les attentats terroristes et la lutte contre le radicalisme.
Le quotidien Al Massae rapporte que la commission parlementaire souhaite, en parallèle, former les personnels des établissements de protection sociale à un encadrement spécifique des enfants rapatriés des zones de guerre. Ainsi, poursuit le rapport, il faut s’atteler à créer une organisation mondiale chargée du traitement de ce dossier très épineux. Une approche globale à laquelle doivent contribuer les services de sécurité étant donné leur expérience dans la lutte contre le terrorisme et le radicalisme, ainsi que dans la surveillance des mouvements des jihadistes à l’intérieur comme à l’extérieur.
Le rapport appelle, en outre, à créer un mécanisme parlementaire marocain chargé de communiquer et d’échanger des informations avec ses homologues en Syrie et en Irak. Lequel mécanisme devrait s’intéresser à ces personnes qui ne peuvent retourner chez elles sans l’intervention des autorités gouvernementales. Par ailleurs, il faut créer des canaux officiels en sollicitant l’aide des organisations et des associations actives dans le domaine des réfugiés et des droits de l'Homme, poursuit le rapport. Une procédure qui permettra de vérifier les données disponibles sur la situation des femmes et des enfants marocains retenus dans les foyers de tensions en Syrie et en Irak, conclut le rapport de la mission d’information parlementaire.