L’endettement des établissements et entreprises publics (EEP) a atteint des seuils alarmants durant le précédent mandat gouvernemental. C’est ce qui ressort du dernier rapport de la Cour des comptes qui a été examiné, mardi, par les membres de la commission de contrôle des finances publiques à la première Chambre du Parlement, en présence du ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid.
Le quotidien Al Akhbar, qui s’intéresse à ce sujet dans son édition de ce jeudi 28 juin, rapporte que l’argentier du royaume a révélé, dans son exposé devant les membres de ladite commission, que «contrairement à la période allant de 2012 à 2015, l’endettement des EEP a été relativement maîtrisé en 2017». Et de préciser que cinq entreprises et établissements publics plongent dans le rouge en raison de leur surendettement. Il s’agit, poursuit le quotidien, de l’Office national des chemins de fer (ONCF), de l’Office national de l’électricité et l’eau (ONEE), de la Société nationale des autoroutes, de l’Agence marocaine pour l’énergie durable et de la Caisse pour le financement routier.
Pour sauver le navire de ces entreprises, le ministre envisage des études pour maîtriser leur système d’endettement. A ce propos, fait remarquer le quotidien, la plupart des entreprises surendettées relèvent de la tutelle des ministres du Parti de la justice et du développement (PJD). «Il s’agit des entreprises qui, opérant dans les secteurs de l’équipement, des transports, de l’énergie et des mines, dépendent de la tutelle des ministres du PJD, Aziz Rebbah et Abdelkader Amara, durant le précédent et l’actuel mandat», note le quotidien.
La Cour des comptes, poursuit le journal, avait déjà révélé des chiffres alarmants sur le surendettement des entreprises et établissements publics, dont la majorité se trouve sous la tutelle des ministres du PJD, et avait mis en garde contre l’augmentation de ces dettes à partir de l’année 2012, année qui coïncide avec l’installation du précédent gouvernement conduit par l’ancien secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane.