Des agents algériens sèment le trouble à Sebta

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Revue de presseKiosque360. Les services algériens de renseignement ont profité d’une légère altercation entre une ressortissante de leur pays et un clandestin camerounais pour déclencher, mardi, des actes de violence dans un centre d’accueil pour immigrés.

Le 12/09/2018 à 18h54

Des agents des services de renseignement algériens sont soupçonnés d’être les instigateurs des affrontements armés survenus, à Sebta, entre des ressortissants algériens et des Marocains. Cela s’est passé mardi dernier, rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du jeudi 13 septembre, lorsque le préside occupé a été le théâtre d'affrontements entre des clandestins algériens et des Marocains qui tentaient de défendre des immigrés issus de l’Afrique subsaharienne.

Selon des sources citées par le journal, des agents algériens tentent depuis longtemps de semer, dans cette ville, la terreur parmi les immigrés clandestins. Et, mardi dernier, ils sont encore une fois passés à l’acte en déclenchant des affrontements dans un centre d’accueil, faisant des blessés parmi les pensionnaires. C’est ainsi, explique le journal, que des mineurs algériens, poussés par ces agents, se sont attaqués aux immigrés d’origine camerounaise. Ces derniers, pour sauver leur peau, se sont réfugiés auprès d’un groupe de Marocains, également pensionnaires de ce centre.

D’après les sources du journal, cela avait commencé par un léger différend entre une immigrée clandestine algérienne et un ressortissant camerounais. Les choses auraient pu en rester là, si ces agents des renseignements algériens n'étaient intervenus pour inciter des clandestins mineurs de leur pays à venger leur compatriote. Ils s'en sont donc pris aux immigrés camerounais à coup de tessons de verre et d’armes blanches. Les Camerounais ont alors sollicité l’appui et la protection des Marocains. Et la situation a vite atteint une dimension telle que le personnel du centre a été incapable de la maîtriser.

D’autres immigrés clandestins se sont, en effet, joints à chacun des deux camps. C’est à ce moment que la police de la ville, appuyée par des éléments de la police nationale, est intervenue pour mettre fin à ces affrontements avant que la situation ne dégénère et que la violence ne se propage aux environs du centre et aux autres quartiers de la ville, ajoute le journal.

Bien sûr, les autorités du préside occupé, assure Assabah, sont bien au courant des manigances des services de renseignement algériens et de leurs tentatives de semer le désordre à Sebta. Leur objectif étant, souligne le journal, de pousser les autorités de la ville à expulser les pensionnaires marocains du centre d’accueil vers le Maroc, afin d’asseoir leur mainmise sur cet établissement et sur tous les réseaux de trafic d’émigration clandestine dans le préside. 

En réaction, plusieurs associations et acteurs politiques ont demandé aux autorités d’intervenir pour empêcher les services de renseignement algériens de jouer avec la sécurité de la ville. D'autant que ce n’est pas la première fois que ces derniers sont derrière des actes de violence survenant dans l’enceinte de ce centre d’accueil pour mineurs. Les Algériens ont, en effet, déjà poussé des mineurs marocains à quitter cette institution sous la menace et ne cessent, par ailleurs, de persécuter des immigrés issus des pays d’Afrique subsaharienne.

Par Amyne Asmlal
Le 12/09/2018 à 18h54