La presse francophone, datée de ce mercredi 26 février, décrypte les enjeux de la tournée africaine du roi Mohammed VI et la tension diplomatique entre le Maroc et la France. L'éditorialiste de L'Economiste souligne que "Rabat a une approche nouvelle sur le continent. En effet, le Maroc étant lui-même un pays en voie de développement, son action prend davantage l'allure d'une "co-activité" que d'une conquête économique". Et de souligner que "cette démarche, logique dans une société libérale, a pris Alger de court". Le Matin revient sur le discours du roi Mohammed VI, adressé, lundi à Abdijan, à l'ouverture du forum économique maroco-ivorien. "Un discours fondateur d'une portée historique", analyse le quotidien. Pour le journal, "c'est un appel à l'action commune et à l'approfondissement de la coopération Sud-Sud".
La vigilance est de mise
S'agissant du coup de froid entre Rabat et Paris, Les Eco croit savoir que le Maroc veut éviter d'envenimer davantage les relations avec la France. Un suivi sera assuré par les deux Chefs d'Etat. A propos des incidents relatifs à la convocation du directeur de la DGST à Paris et aux propos blessants prêtés à l'ambassadeur de la France aux Etats-Unis à l'égard du Maroc, l'éditorialiste des Eco estime que l'objectif affiché est de salir l'image du royaume.
Toujours en ce qui concerne les relations maroco-françaises, L'Economiste fait remarquer que la succession d'incidents intervenus ces derniers temps s'explique par le repositionnement stratégique du Maroc en Afrique. Et de noter que "l'Algérie et certains milieux d'affaires en France considèrent que cette position leur revenait de droit". L'éditorialiste du quotidien économique estime que les liens entre le Maroc et la France sont solides et qu'il est normal qu'ils subissent des tentatives de déstabilisation croissantes. La vigilance est donc de mise. Le royaume se donne aujourd'hui les moyens de sa stratégie africaine dont le facteur humain est au centre. La réussite de la tournée royale dans plusieurs pays du continent en est la preuve.
