De la politique au sport, la fin de la «hawta» au Maroc

Saïd Naciri, ancien président du Wydad de Casablanca et Abdenbi Bioui, ancien président du Conseil de la région de l’Oriental.

Revue de presseLe Maroc traverse aujourd’hui l’une des étapes les plus sensibles de son histoire, qui exige la rupture définitive avec une catégorie d’individus ayant réussi à s’infiltrer dans les rouages de la société, de l’économie, de la politique et même du sport. Il s’agit des «tacherons», ces opportunistes sans foi qui n’ont pas leur place dans le Maroc moderne. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 11/09/2025 à 20h59

Ils sont désignés sous le sobriquet de «tacherons» ou les «hommes de la truelle et du ciment», par référence à une catégorie d’ouvriers non spécialisés, mais qui ont réussi à acquérir une certaine expérience dans un métier, sans en avoir les compétences requises.

Dans sa livraison du vendredi 12 septembre, le quotidien Assabah s’est penché sur cette catégorie de «personnalités» ayant réussi, sans le moindre effort, à part leur art de manier l’opportunisme et la flagornerie, à s’introduire dans les hautes sphères de l’économie, de la politique et du sport. Loin d’être un phénomène marginal, il s’agit plutôt d’une structure solide ayant réussi à imposer la culture de l’opportunisme au détriment des valeurs de la compétence et de l’honnêteté. Leur travail de sape, mû par les seuls intérêts étroits, constitue une menace constante pour tout projet de développement ou toute initiative nationale sérieuse.

Ces opportunistes usent souvent des mêmes méthodes pour parvenir à leurs fins, alors que leur profil est identique: manque de formation, background intellectuel inexistant et un capital moral frôlant le zéro. Des tares qu’ils compensent par leur capacité à s’infiltrer jusqu’aux hautes sphères du pouvoir de décision, là où ils proposent leurs services et s’accrochent à leurs employeurs en faisant montre d’une fidélité feinte. Ils n’hésitent pas à utiliser la trahison quand elle sert leurs objectifs mesquins.

Assabah aurait certainement fait bonne œuvre s’il avait ouvert cette boîte de Pandore en citant un ou deux cas précis dans des domaines comme la politique, qui en regorge, ou l’économie, où tant d’hommes ont fait fortune sans suer, ni investir le moindre centime.

Le quotidien a cité l’exemple du Wydad de Casablanca, club emblématique. Son ancien président, Saïd Naciri, actuellement incarcéré, s’était entouré d’opportunistes qui n’avaient aucun lien avec le sport. Malgré ces difficultés, le Wydad a tenu bon, notamment grâce à la fidélité de ses supporters. Le journal souligne le rôle historique du club, qui a toujours représenté fièrement Casablanca et le Maroc sur la scène internationale en remportant de nombreux titres.

Cette histoire devrait servir de leçon aux partis politiques et au monde des affaires: il est temps de se débarrasser des opportunistes sans scrupules. Dans le Maroc d’aujourd’hui, il n’y a plus de place pour ceux qui s’opposent au changement.

Par La Rédaction
Le 11/09/2025 à 20h59