Incroyable et, pourtant, il faut se rendre à l’évidence: d’anciens hauts cadres de l’Intérieur participeront aux prochaines élections communales du 4 septembre. Et ils auront les moyens de brouiller les pistes au vu de leur poids et de leur expérience. De plus, ils ne se présentent pas sous la bannière de quelques hizbicules. C’est, nous informe Assabah, dans sa livraison de ce jeudi 16 juillet, le cas d'Abdellah Amimi qui a rejoint les rangs du parti de l’Istiqlal par la grande porte. La direction du parti de la Balance l’a ainsi catapulté en tête de sa liste pour la circonscription de Zouagha Moulay Yacoub, là même où Hamid Chabat a fait son baptême électoral. «Sa longue expérience d’homme d’Etat sera d’un grand apport au parti», déclare le S.G de l’Istiqlal à Assabah. Abdellah Amimi a en effet roulé sa bosse et assumé, pendant de longues années, plusieurs postes à responsabilité en tant que gouverneur, puis en tant que wali. Son dernier poste en date est celui de wali de la région Guelmim-Smara.
Revoilà Guelmous !Qui ne se souvient pas de Mohamed Guelmous, ancien wali de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra dont le nom a été associé aux tristes événements de Gdeim Izik? L’homme revient aujourd’hui sur le devant de la scène politique en tant que candidat aux prochaines élections. Mohamed Guelmous dirigera la liste USFP dans la circonscription de Béni Mellal. Mais, contrairement au néo-istiqlalien Abdellah Amimi, il n’est pas le bienvenu dans les bases de l’USFP et notamment auprès des anciens militants du Parti travailliste (PT de Abdelkrim Benatiq ayant réintégré les rangs des socialistes) de Béni Mellal et au-delà, dans la région de Tadla-Azilal. Les mécontents ont d’ailleurs adressé une lettre de protestation à la direction de l'USFP pour dénoncer «la makhzénisation du parti des martyrs». Mais la direction, du moins une partie des dirigeants, est d’un autre avis: Mohamed Guelmous pourrait beaucoup apporter au parti de la Rose, comme l’a fait un autre ancien wali, Ali Kabiri, pour le Mouvement populaire. N’empêche que l’ancien wali de la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra semble avoir mal négocié son entrée. En plus des socialistes qui ne veulent pas de lui, il est déjà en conflit avec les harakis de Béni Mellal pour avoir critiqué Mohamed Ched, maire MP de cette ville.