L’information fait partie des principaux nerfs de la guerre. Il est donc plus que jamais primordial de se mettre à l’abri de toute attaque contre les systèmes d’information des ministères, des établissements publics ou d’entités sensibles. C’est à cette fin, affirme Akhbar Al Yaoum en Une de sa livraison de ce mercredi 17 juin, que l’Administration de la Défense nationale a convoqué, jeudi dernier, tous les responsables des systèmes d’information du public à une réunion à huis clos. Selon le journal, cette réunion secrète s’est tenue au siège de Bank Al Maghrib, à Hay Riad, à Rabat, sous la supervision de Abdellatif Loudyi, ministre délégué chargé de l’Administration de la Défense nationale. Quant à l’encadrement, poursuit le quotidien, il a été assuré par Hassan Mokhlis, directeur de la stratégie et de la réglementation au sein de la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI relevant des FAR), et par le colonel Mostafa Rabie, directeur du Centre de vigilance et de riposte au sein de la même DGSSI. «Veille», «alerte» et «riposte»: tels sont les mots clés de la stratégie exposée aux responsables informatiques des secteurs publics. Car, rapporte Akhbar Al Yaoum, une attaque qui viserait la sécurité de nos systèmes d’information pourrait déboucher sur des actes terroristes de grande ampleur.
Vigilance sans failleLes experts qui ont pris part à cette réunion ont été appelés à signaler, dans les meilleurs délais, toute intrusion dans les systèmes d’information nationaux de manière à pouvoir organiser la riposte sur le champ. Chaque administration a aussi été appelée à s'offrir les services d’un expert en sécurité informatique qui bénéficiera d’une large marge de manœuvre et servira de courroie de transmission avec la DGSSI. Pour les aspects les plus basiques, les experts conviés à cette réunion ont été appelés à prévoir des systèmes de sauvegarde des informations sensibles et à faire à ce que les données secrètes ne se croisent jamais avec ce qui relève du domaine public.La DGSSI a été créée en 2012, mais a toujours travaillé loin des projecteurs. Depuis février dernier, et en vertu de quatre décrets signés par Abdelilah Benkirane, elle a, entre autres, le monopole de tout ce qui a trait au cryptage et à la signature électronique.