Dans sa livraison de ce week-end du 6-7 décembre, le quotidien arabophone Akhbar Al Youam Al Maghribia rapporte que le ministre de l’intérieur, Mohamed Hassad, a finalement cédé aux pressions exercées sur lui pour l’annulation de la disposition qui interdit le cumul de mandats de parlementaire et de président de commune territoriale. Une situation qui a failli créer une crise chez bon nombre de parlementaires.
Des sources ayant assisté à une réunion, jeudi, du ministre avec les représentants de partis politiques, ont révélé au journal que Hassad, tout en permettant aux députés de cumuler entre leur fonction électorale et leur présidence de communes territoriales, a toutefois refusé ce privilège aux ministres du gouvernement de Benkirane.
En vertu de cette disposition énoncée par le projet de loi organique transmis aux leaders des formations politiques, les ministres seront interdits de candidature aux élections pour briguer la présidence des communes territoriales, sachant que plusieurs membres de l’actuel exécutif font le cumul de ces deux fonctions, poursuit la publication. Il s’agit notamment de Aziz Rabbah, ministre de l’équipement et du transport et président de la commune de Kénitra au nom du PJD, de Mohamed Moubdii (Mouvement Populaire), ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration et président de la commune de Fqih Ben Salah et du Rniste Mohamed Abbou, ministre délégué chargé du commerce extérieur et président de la commune de Béni Oualid relevant de la province de Taounate.
La réunion du ministre de l’Intérieur avec les députés cumulant les mandats parlementaires et l’exercice de fonctions de président de commune ouvre-t-elle la voie à une dérogation interdisant cette pratique? Plus aucune équivoque pour les ministres, les choses semblent bel et bien tranchées.