Intervenant lors de la 77e session de l'Assemblée générale des Nations unies, mardi 20 septembre 2022 à New York, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a indiqué que le Maroc continuera à faire preuve de fermeté dans ses efforts de lutte contre les réseaux de traite des êtres humains, précisant que ces réseaux représentent une «menace grave» à la souveraineté et à la stabilité des pays, ainsi qu’à la sécurité des personnes.
Il a, par ailleurs, indiqué que le Maroc poursuivra le renforcement de la dynamique de gestion globale, solidaire et humaine de la question migratoire dans le cadre de la stratégie nationale d’immigration et d’asile, lancée par le roi Mohammed VI en 2013.
Lire aussi : Aziz Akhannouch à l'Assemblée générale de l’ONU: voici les constantes du Maroc sur le dossier du Sahara
Relevant l’impact direct des crises sécuritaires globales sur les mouvements migratoires dans le monde, le Chef du gouvernement a affirmé que dans le droit fil de la vision perspicace du Roi, le Royaume du Maroc demeurait attaché aux fondements du Pacte mondial des migrations sûres, ordonnées et régulières adopté à Marrakech en décembre 2018.
Evoquant les opérations de maintien de la paix, qui demeurent «l’une des réalisations importantes» de l’organisation internationale et reflètent son aptitude à fédérer les capacités, Aziz Akhannouch a insisté sur la nécessité d’œuvrer en faveur de leur développement et de leur immunisation afin de garantir la sécurité des personnes qui y sont déployées.
Aziz Akhannouch a rappelé que le roi Mohammed VI avait donné ses hautes instructions à l’occasion du 66e anniversaire de la création des Forces armées royales, pour la mise en place d’un centre marocain multidisciplinaire de maintien de la paix, avec pour mission de former et de soutenir les compétences nationales et étrangères, notamment sur le continent africain, en partenariat avec les Nations Unies et certains pays amis, afin de promouvoir les principes de la sécurité et de la paix internationales.
Le Maroc poursuit son action en faveur de la consolidation de l'égalité des genresLors de son intervention, le chef du gouvernement a rappelé que le roi Mohammed VI a donné une nouvelle impulsion au processus de consécration de l’égalité des genres, à travers la mise en œuvre globale des dispositions du Code de la famille.
Conscient de l’importance de la participation pleine et entière des femmes dans la prévention et le règlement des conflits, le Maroc a lancé le premier plan d’action nationale en faveur des femmes, de la paix et de la sécurité comme cadre politique global, et ce en application de la résolution 1325 du Conseil de sécurité, a-t-il indiqué.
Lire aussi : Assemblée générale de l’ONU: ouverture du débat général avec la participation du Maroc
Aziz Akhannouch a en outre indiqué que l’égalité entre les genres et la consolidation des droits de la femme et sa pleine participation dans la prise de décisions demeure une condition essentielle face aux défis actuels et futurs qui se posent à l’échelle mondiale.
Coopération Sud-Sud: Aziz Akhannouch met en exergue les efforts du Maroc pour assurer la sécurité alimentaireLe Chef du gouvernement a également mis en avant les efforts du Maroc pour assurer la sécurité alimentaire dans le cadre de la coopération Sud-Sud, et faire face à l'impact négatif de la crise climatique, particulièrement en Afrique. Il a souligné que le Royaume continuait d’investir dans le secteur agricole pour qu’il soit en mesure de s’adapter au changement climatique, notamment à travers le renforcement de la coopération avec l’Afrique.
«Le continent africain dispose de près de la moitié des terres arables dans le monde qui ne sont pas encore exploitées», a-t-il indiqué, notant que les perturbations mondiales auront un impact négatif sur les efforts déployés pour atteindre la sécurité alimentaire, si les pays ne parviennent pas à adapter leurs capacités à la nouvelle réalité.
Le chef du gouvernement a, par ailleurs, indiqué que le Maroc continuait de mettre en œuvre la stratégie Generation Green, conformément aux hautes orientations du roi Mohammed VI, au service de la réalisation de la sécurité alimentaire.
En droite ligne de la vision perspicace du Roi, le Maroc n’a eu de cesse d’alerter sur l’impact négatif de la crise climatique sur l’Afrique, le continent qui en souffre le plus, a par ailleurs affirmé Aziz Akhannouch.
Lire aussi : Le projet de réforme du système éducatif présenté par Akhannouch à l'ONU
«Le défi climatique appelle des solutions urgentes et le concours de toutes les parties prenantes, loin des déclarations d’intention», a-t-il souligné, en affirmant que tout échec à relever ce défi de manière «efficace et urgente» menace le processus de développement dans les différentes régions du monde et risque de favoriser la propagation de la famine et les déplacements.
Et d’indiquer qu’il incombe aux pays développés de mobiliser les ressources financières et les technologies nécessaires en faveur des pays africains pour qu’ils soient en mesure de faire face aux répercussions de ce défi mondial.
Le chef du gouvernement a rappelé, à ce propos, que le Maroc a décidé d’augmenter de 45,5% sa contribution nationale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030, notant que cet objectif fait partie d’une stratégie marocaine globale pour réaliser un développement à faible émission carbone d’ici 2050 en vue d’une transition vers une économie verte en adéquation avec les principes de la durabilité, qui sont le fondement du nouveau modèle de développement du Royaume.
Cette ambition incarne aussi la volonté du Maroc de poursuivre la mise en œuvre des engagements convenus lors du sommet africain qui s’était tenu à Marrakech en 2026, en marge de la Conférence des Parties à la Convention sur les Changements climatiques (COP22) sous le haut patronage du Roi, notamment en ce qui concerne le développement de la capacité d’adaptation du secteur agricole au changement climatique et l’utilisation accrue des énergies durables, a expliqué Aziz Akhannouch.