Crise du PJD: qu’en est-il pour le MUR?

Abderrahim Chikhi et Abdelilah Benkirane, une complicité de longue date.

Abderrahim Chikhi et Abdelilah Benkirane, une complicité de longue date. . DR

Revue de presseKiosque360. Au moment où la crise du PJD commence à affecter le MUR, certains leaders du parti tentent le tout pour le tout pour éteindre le feu et permettre la préparation du prochain congrès dans des conditions idoines.

Le 24/07/2017 à 07h22

La crise du PJD se répand au sein du Mouvement unicité et réforme (MUR), considéré comme l’ossature idéologique du parti de la Lampe. Assabah, dans son numéro du lundi 24 juillet, explique que les leaders du MUR sont également partagés entre, d'une part, le soutien à Abdelilah Benkirane pour un troisième mandat en tant secrétaire général du PJD et, d'autre part, l'encouragement d'un autre leader du parti, comme le souhaitent plusieurs ministres du PJD.

Le quotidien précise que le président du MUR, Abderrahim Chikhi, se trouve actuellement dans une situation difficile, puisqu'il ne peut avancer de position officielle du mouvement par rapport à ce qui se passe au sein du PJD. Des sources affirment au journal que Chikhi penche davantage vers un soutien à Saâd-Eddine El Othmani, au moment où sa relation avec Abdelilah Benkirane n’est pas au beau fixe. Cette position se justifierait d’ailleurs par le fait que plusieurs ministres PJDistes du gouvernement El Othmani ont pu convaincre les députés du parti de contribuer au financement du mouvement à travers des cotisations mensuelles. Mais rien n’est encore acté, puisqu’aucune prise de position officielle du MUR dans cette crise n’a encore été annoncée.

Par ailleurs, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que des leaders du parti de la Lampe se sont mobilisés pour tenter de mettre fin à la crise avant le congrès national prévu en décembre prochain. Après la sortie de la jeunesse du parti annonçant son soutien à Abdelilah Benkirane, ce qui avait d’ailleurs remis le feu aux poudres, c’est Mohamed Yatim, membre du secrétariat général du PJD et ministre de l’Emploi dans le gouvernement El Othmani, qui est venu éteindre cet incendie. Il a assuré que le parti restait fort et ne pouvait être déstabilisé par les opinions de certains de ses jeunes ou de ses membres. Il a souligné que, malgré la crise actuelle, il suffirait au parti de s'en tenir à ses valeurs de démocratie interne et à l’indépendance de ses décisions pour éviter tout risque d’éclatement.

Malgré ces assurances, force est de constater que les épisodes de cette crise du PJD se multiplient, ce qui est loin d’augurer un retour au calme avant la tenue du tant attendu congrès national.

Par Fayza Senhaji
Le 24/07/2017 à 07h22