La machine économique reprend, lentement certes, mais elle tourne à nouveau après trois mois de confinement et des pertes considérables. Cette situation n'est d'ailleurs pas spécifique au Maroc puisque, dans le monde entier, la récession économique est bien palpable. Ce qui n'arrange pas les choses, c'est que les contours de ce nouveau virus ne sont pas encore totalement cernés. On ne sait donc toujours pas à quoi s'attendre demain, constate le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 6 juillet.
Ce que l'on sait, par contre, poursuit le quotidien, c’est que l'année 2020, au Maroc, sera certainement la pire de toutes depuis 1996. L'économie nationale a perdu plusieurs points de son PIB, entre 5 et 7 selon le quotidien. Les rentrées fiscales de l'Etat ont régressé au même titre, de manière plus accentuée que les revenus des exportations et du tourisme et les transferts des MRE. Une situation qui n'est pas sans avoir également affecté les réserves de change.
Cependant, souligne Al Ahdath, la situation économique, mais aussi sociale et sanitaire, aurait été bien pire s’il n'y avait eu la réaction proactive du Royaume, notamment avec l'initiative royale de création d'un Fonds spécial de gestion de la pandémie. Bien plus, le roi a ouvert la voie avec une contribution substantielle au fonds, et les opérateurs économiques, les personnes physiques et morales ont suivi l’exemple, offrant ainsi l'image d'un Maroc mobilisé, solidaire et surtout généreux.
A travers ce Fonds spécial, poursuit le quotidien, le Comité de veille économique (CVE) a pu prendre les mesures nécessaires pour faire face aux retombées économiques et sociales de cette crise sanitaire. Comme on a pu le suivre, ces mesures ont bénéficié aussi bien aux salariés en arrêt temporaire de travail qu'aux entreprises, mais aussi aux personnes travaillant dans le secteur informel et qui ont perdu leur travail et donc leur source de revenus.
Le plus important, note le quotidien, est que pendant cette période de crise, le niveau de confiance des citoyens en les institutions s'est nettement amélioré. Et s'il y a des leçons à tirer de cette crise, c'est que le capital national, qui s'est manifesté à travers les entreprises, a fait montre d'un haut niveau de citoyenneté, donnant une image très positive de lui-même et de tout le pays. Les institutions, y compris les partis politiques, ont fait de même, tout comme les personnalités publiques. Tout ce monde a laissé de côté ses petits calculs politiques, ne se focalisant plus que sur l'intérêt de la Nation et surtout sur le Maroc de l’après-Covid-19.
En parlant justement de l'après-coronavirus, le quotidien souligne que le Maroc est en passe d'adopter un nouveau modèle de développement. Un modèle capable de faire traverser cette période au pays et lui épargner les retombées négatives de la crise. Un modèle qui lui permettra également de renouer avec une croissance économique stable, d'autant que, durant ces vingt dernières années, le Royaume a connu des réalisations sans précédent, que ce soit au niveau des infrastructures ou dans des domaines clés de l'économie, à travers les plans stratégiques, et surtout au niveau du développement humain.