Il est l’un des rares hommes politiques à oser formuler de telles remarques. Cette fois, il l’a fait, au Parlement, à l’occasion de la présentation du rapport de la Cour des comptes au titre de l’année 2021 par la première présidente Zineb El Adaoui.
Que reproche exactement le chef de file des socialistes à Zineb El Adaoui, s’interroge Assabah dans son édition datée de ce lundi 8 mai?
Sur le fond, rien. Sauf que le patron des USFPéistes, lors d’un congrès provincial de son parti à Inzegane-Aït Melloul, dans le Souss, a estimé qu’il était trop exagéré de n’incriminer que les hommes politiques et les élus quand il s’agit de corruption, de mauvaise gestion, de détournement et de dilapidation des deniers publics.
Devant ses bases dans le Souss, Driss Lachgar a affirmé que la corruption était enracinée aussi tous les rouages de l’Etat, des établissements publics et de l’Administration.
Le patron des socialistes marocains a tenu à préciser que ses propos ne voulaient en aucun cas dire qu’il remettait en cause les conclusions de la Cour des comptes, mais plutôt que tout un chacun devait assumer ses responsabilités.
«Nous devons nous focaliser sur l’après-discours de la présidente de la Cour des comptes devant le Parlement», a affirmé Driss Lachgar qui appelle à une reddition des comptes générale et transparente.
L’occasion aussi pour lui de tacler le gouvernement et le Parlement en s’interrogeant sur le sort réservé à la proposition de loi de l’USFP sur l’enrichissement illicite, reléguée dans quelque tiroir…
La semaine dernière, le rapport de la Cour des comptes au titre de l’année 2021 a été présenté devant une séance plénière commune réunissant députés et conseillers.
Le document renferme des rapports hautement accablants aussi bien pour la gestion de plusieurs services publics que pour la gestion des affaires locales de plusieurs collectivités territoriales.