Les dernières déclarations de certains responsables gouvernementaux et les circulaires ministérielles relatives à l’état d’urgence sanitaire indiquent que l’Exécutif s’achemine vers un assouplissement des mesures restrictives de confinement. Le chef du gouvernement avait d’ailleurs annoncé que les unités industrielles non concernées par une interdiction officielle pourraient reprendre leurs activités après l’Aïd el-Fitr à condition, a précisé El Othmani, de respecter les règles sanitaires en vigueur. Depuis, plusieurs secteurs ont fait savoir qu’ils s’attelaient à la préparation d’un plan pour reprendre le travail dès l’allègement du confinement.
C’est ainsi que le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, qui s’est réuni à Rabat, a annoncé que les tribunaux reprendraient leurs activités de manière progressive dès le 11 juin. Cette reprise sera étalée sur trois périodes, avec une première étape qui s’étendra du 11 au 30 juin sous le même régime du confinement, avec quelques dérogations. La deuxième étape va du 1er au 31 juillet 2020, sachant que l’activité judiciaire normale ne reprendra que le 1er septembre, avec toujours un respect strict des mesures de protection contre le coronavirus.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 26 mai, que le ministère de l’Intérieur a également élaboré un plan pour la réouverture des cafés et restaurants après l'Aïd el-Fitr. La stratégie de ce département vise un retour progressif des 200.000 salariés de ce secteur. Toutefois, les clients ne pourront s’attabler. En effet, dans un premier temps, les cafés et restaurants ne pourront fournir que des services rapides, en respectant les critères de distanciation physique et autres mesures qui leur ont été notifiées par les agents et auxiliaires d’autorité. Le ministère a toutefois exigé que les propriétaires de ces cafés déclarent leurs employés à la CNSS afin qu’ils puissent bénéficier de subventions en cas de crise.
Le ministre de l’Economie et des finances a, pour sa part, diffusé une circulaire détaillant les mesures à prendre dans les établissements publics après la levée de l’état d’urgence sanitaire. Il appelle les responsables, fonctionnaires et axillaires des administrations publiques qui ont bénéficié des facilités accordées par la circulaire 1/2020, datée du 16 mars 2020, à rejoindre progressivement leurs lieux de travail. Mohamed Benchaâboun appelle à la mise en œuvre des dispositions de cette circulaire et à l'application des procédures figurant dans le guide pratique diffusé à grande échelle. Ce guide comporte plusieurs directives et recommandations essentielles destinées aux fonctionnaires des administrations publiques et des collectivités locales, ainsi qu’aux établissements et entreprises publics.