Conseil national extraordinaire de l'Istiqlal: El Fassi appelle à la sagesse et à la retenue

Abdelouahed El Fassi.

Abdelouahed El Fassi. . DR

Sous la pression du mouvement des contestataires, l'Istiqlal a entamé ce samedi la préparation de la session extraordinaire du Conseil national. Une lettre a été adressée au directeur du siège du parti l'invitant à tout faire pour assurer la bonne tenue de cette rencontre prévue le 15 avril.

Le 08/04/2017 à 17h40

La réunion de ce Conseil, le parlement de l'Istiqlal, sera cruciale pour l'avenir du parti de feu Allal El Fassi, traversé par une crise interne sans précédent. Apparues au grand jour, les divergences n’ont cessé de croître entre les partisans de Hamid Chabat et le Comité exécutif dont une majorité s’oppose à la gestion de l'ancien chef de l'UGMT.

"Nous (le comité exécutif) avons envoyé une lettre au directeur du parti Hassan Cherkaoui pour qu’il prenne toutes les dispositions pour assurer une bonne organisation de la session extraordinaire du Conseil national", a déclaré à le360 un membre du Comité exécutif. Il lui a été demandé également d'assurer un dispositif de sécurité pour faire face à tout désordre, selon cette source.

Cette rencontre du CN vise sinon à écarter, du moins à isoler Hamid Chabat de la gestion des affaires du parti, et à fixer la date du prochain congrès de l'Istiqlal. Ces préparatifs du Conseil interviennent au lendemain de la publication par Abdelouahed El Fassi, fils du fondateur Allal Al Fassi, d'un communiqué au nom de son groupe Bila Haouada, appelant les militants à la retenue et à la sagesse.

Dans ce communiqué, il demande aux "militants de privilégier l'intérêt du parti, de resserrer les rangs et d'entreprendre des réformes internes en rappelant les défis imposés au parti". Il a aussi rappelé que Feu Mhamed Boucetta avait récemment recommandé l'unité du parti en proposant d'accorder un intérêt à la jeunesse pour qu'elle reprenne le flambeau.

Le communiqué d'Abdelouahed El Fassi survient après une médiation entreprise auprès des 14 signataires et frondeurs du Comité exécutif qui exigent avec insistance le départ de Hamid Chabat.

Par Chakir Alaoui
Le 08/04/2017 à 17h40