Conformément aux dispositions de la loi organique n° 113-14 relative aux communes, le Conseil de la Ville de Rabat tient demain, mardi 7 mai 2024, sa session ordinaire pour le mois de mai.
Il s’agit là d’une première séance plénière, depuis l’élection en mars dernier du nouveau bureau aux commandes du Conseil de la Ville de Rabat, après la démission d’Asmaa Rhlalou, son ancienne présidente.
L’ordre du jour de cette session ordinaire a pu être défini, suite à une série de réunions des membres des commissions permanentes, qui ont validé plusieurs points qui seront soumis au Conseil, relaie Al Akhbar de ce mardi 7 mai.
Il s’agit, ont expliqué des interlocuteurs interrogés par le quotidien, de «l’approbation des dotations consacrées aux arrondissements composant le Conseil de la ville au titre de l’exercice 2025, de la révision du budget de l’équipement, de l’examen et de l’approbation d’une convention relative à l’entretien des habitations menaçant ruine dans la préfecture de Rabat, de l’examen et de l’approbation de l’annexe 2 de la convention concernant la création d’un espace pour la commercialisation des produits agricoles et alimentaires des préfectures de Rabat, Salé et Skhirat, ainsi que d’un accord de partenariat pour la construction et l’équipement de la nouvelle fourrière municipale de la ville».
Les débats des membres des commissions permanentes, indiquent ces mêmes sources, ont également porté sur des questions relatives au suivi et au contrôle des finances des Sociétés de développement local (SDL), relevant du Conseil de la ville de Rabat, dont Rabat Parking.
Ses dirigeants, qui ont la responsabilité, dans le cadre d’une gestion déléguée, du stationnement et des parkings à Rabat, seront amenés à présenter devant les élus du Conseil de la Ville un bilan des activités de Rabat Parking, une année après le retour des sabots bloqueurs de véhicules dans les rues, ruelles, avenues et boulevards de la capitale.
Au cours de leurs débats, les membres des commissions permanentes ont abordé une autre question fâcheuse: celle de certains conseillers communaux, dont les multiples activités les impliquent dans des conflits d’intérêts.
Ces élus devraient être révoqués, ont-ils expliqué, en application d’une circulaire du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, qui avait appelé les responsables des communes à mettre à exécution une procédure de révocation concernant ces cas.
Cette circulaire, rappellent les interlocuteurs du quotidien, était restée lettre morte tout au long du mandat d’Asmaa Rhlalou, l’ex-présidente de la commune urbaine de la ville, malgré les courriers qui lui avaient été adressés à ce propos par plusieurs élus de partis de l’opposition.
Cette question de conflits d’intérêts impliquant certains élus avait aussi fait l’objet d’une autre lettre à ce propos, cette fois-ci émanant du directeur des services communaux auprès de la Cour des comptes.
Avec l’arrivée aux commandes d’un nouveau bureau au Conseil de la Ville de Rabat et de Fatiha El Moudni, la nouvelle présidente de la commune urbaine de la capitale, élue du Rassemblement national des indépendants (RNI), cette question est de nouveau à l’ordre du jour.