Au RNI, le processus de sélection d’un remplaçant à Asmaa Rhlalou a débuté, sa démission de son poste de présidente du Conseil de la Ville de Rabat ayant été entérinée. Le parti qui mène la coalition au gouvernement vient en effet de commencer à rechercher le profil adéquat, en menant une série de réunions individuelles organisées par des leaders de ce parti avec plusieurs candidats.
Selon Al Akhbar de ce lundi 11 mars, la direction du RNI a institué une commission, dont les membres sont chargés de s’entretenir avec les candidats souhaitant succéder à Asmaa Rhlalou.
Parmi les prétendants à ce poste, le quotidien cite Adil Atrassi, qui se trouvait, aux dernières élections, en tête de la liste du RNI pour l’arrondissement du Souissi. Kamal Amrani, élu du quartier de l’Agdal, et Driss Razi, élu de la circonscription de Hassan, font eux aussi partie des candidats qui ont été auditionnés, de même que trois femmes, militantes du RNI. Les noms de Fatiha Moudni, Houda Lakhchine et Khouloud Boussak ont ainsi été évoqués par des interlocuteurs qu’Al Akhbar a interrogés.
Le quotidien rappelle que la direction du RNI avait déjà prévenu l’Istiqlal et le Parti authenticité et modernité (PAM), ses partenaires de la majorité gouvernementale, de son souhait de conserver la présidence du Conseil de la Ville, malgré les grandes polémiques qui ont marqué le mandat d’Asmaa Rhlalou.
Il y avait eu, pourtant, énormément de spéculations sur un remplacement par un candidat issu de l’un de ces deux partis, voire par un candidat élu de l’Union socialiste des forces populaires (USFP, opposition), qui serait ainsi venu rejoindre les élus du Conseil de la Ville de Rabat, tous issus des trois partis formant la coalition au gouvernement.
Mais ces bruits relèvent désormais de l’histoire ancienne, et seul le nom de celui qui représentera le RNI à la présidence du Conseil de la Ville de Rabat reste aujourd’hui à révéler.
Al Akhbar indique néanmoins que les vives polémiques dont avait fait l’objet la présidente sortante ne se sont pas pour autant estompées, car ses nombreux détracteurs continuent de dénoncer les agissements dont elle se serait, selon eux, rendue coupable.
Le quotidien qualifie ainsi de «guerre des fuites» la situation qui prévaut actuellement à la Commune urbaine de Rabat depuis la démission d’Asmaa Rhlalou. La présidente sortante du Conseil de la Ville de la capitale se retrouve ainsi accusée d’avoir illégalement divulgué des documents ayant trait aux ressources humaines et à certains des fonctionnaires de cette institution relevant des collectivités territoriales.
Élu du RNI et prétendant à ce poste désormais vacant, Driss Razi a, quant à lui, accusé certaines parties d’avoir tenté de nuire à sa candidature en divulguant des vidéos où il a été présenté comme ayant eu maille à partir avec la justice.
Dans cette affaire où il est impliqué et qui daterait de 2013, Driss Razi avait été innocenté dans le jugement prononcé en première instance, écrit Al Akhbar, mais s’était retrouvé condamné à deux mois de prison avec sursis par le jugement qui avait été rendu suite à la procédure d’appel.
Pour cet élu du RNI, la publication de ces vidéos, qui intervient précisément au moment où il se porte candidat à la présidence du Conseil de la Ville, n’aurait qu’un seul but: l’empêcher d’accéder à ce poste, alors même qu’il est aujourd’hui présenté, parmi tous les prétendants, comme étant le grand favori.