Du côté du département de Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères, le désarroi est total depuis ce mémorable 17 juillet qui marque l’officialisation par le roi Mohammed VI, dans un message historique aux chefs d’Etat et de gouvernement africains, du retour du Maroc au sein de l’Union africaine. C’est en tout cas ce que laissent entendre ces bruits de couloir provenant du ministère algérien des Affaires étrangères et relayés par le site d’information pro-gouvernemental Algérie1.
«Hier, alors que je sortais du ministère des Affaires étrangères, je suis tombé nez à nez avec deux ambassadeurs de ma connaissance, actuellement en standby. Après un bref échange de civilités, je ne pus me retenir de les interpeller sur le rôle déconcertant, voire incompréhensible, de l’Algérie au sein de l’Union africaine», relate un journaliste du site «Algérie1».
«D’emblée, ils me dirent que l’on peut imputer les audaces arrogantes que s’est autorisées le Maroc à l’attitude amorphe et laxiste de l’Algérie», confie la même source.
Cet aveu démontre, à qui veut bien voir, la futilité des envolées dithyrambiques du flamboyant Lamamra qui n’a eu de cesse de claironner sur tous les toits cet inénarrable «leadership algérien» sur le plan régional, voire continental. Cet aveu dénote aussi la crainte des décideurs algériens quant à la perte de cette «guerre d’influence» livrée sur le continent africain, après que le Maroc a décidé de reprendre l’initiative et de reconquérir la place qui lui revient de plein droit au sein de l’Union africaine.
La motion adressée par vingt-huit pays africains au président en exercice de l’UA, le président tchadien Driss Déby Itno, pour l’expulsion de la «RASD», a fait trembler Alger qui voit d’un œil inquiet le retour du Maroc au sein d’une structure panafricaine sur laquelle elle a fait une OPA, aux côté de Pretoria et Abuja et un instrument de chantage à l’encontre du royaume.