Alger, on le sait, n’a plus de quoi acheter le soutien de pays africains à sa campagne acharnée contre le Maroc. Elle a désormais recours à un autre instrument pour se l’assurer. Elle sort de son chapeau l’épouvantail terroriste pour amener ces pays, sahélo-sahariens notamment, à adhérer à sa politique résolument antimarocaine.
Le propos de ce retournement de situation, est le déplacement que s'est payé hier mercredi à Alger le ministre nigérien des Affaires étrangères, Ibrahim Yacoubou, et dont l’objectif, selon la presse algérienne pro-gouvernementale, est une prétendue sollicitation de l’aide algérienne par le Niger pour combattre le terrorisme.
Une prétention qui ferait rire jusque les chameaux de Niamey, capitale de la république du Niger, pour ne pas parler des ruminants de Nouakchott, ou plus encore de Bamako ! Les groupes terroristes qui infestent toute la région sahélo-saharienne, sont « made in Algeria ». Du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao, dirigé par Adnane Abou Walid al-Sahraoui, fidèle habitué du Département du renseignement et de la sécurité, DRS) à Al-Qaïda au Maghreb islamique (codirigée par les deux Algériens Abdelmalek Droukdel et Mokhtar Belmokhtar, alias «Al Aâwar»), en passant par le mouvement des Ansar Eddine, créé dans le nord du Mali par cet autre agent des services algériens, le dénommé Lyad Ag Ghali.
Inutile de vous rappeler les mails reçus par l’ex-secrétaire d’Etat Hillary Clinton et «fuités» à la presse faisant état d’ «accord secret» entre Alger et le terroriste le plus recherché par le monde et néanmoins le «mieux protégé» par les services algériens, pas plus que les aveux extrêmement dangereux relevés à la bouche même de Mokhtar Belmokhtar concernant la tristement célèbre affaire de prise d’otages sur le site gazier In Amenas, sud algérien.
Pas besoin non plus de rappeler cette compromission algérienne dans la prise d’otages perpétrée par les nervis du même Mokhtar Belmokhtar dans l’hôtel Radhisson au Burkina Faso, pour ne pas parler du Grand Bassam, en Côte d’Ivoire, et tout, et tout.Il faut vraiment être un enfant de chœur pour croire à un supposé rôle d’Alger dans la lutte antiterroriste, encore moins à ce présumé «leadership» algérien dans les efforts pour le maintien de la paix et de la stabilité dans une région qui se découvre aujourd’hui le triste spectacle d’un baril de poudre.
Or, ne voilà-t-il pas qu’Alger veut surfer sur ce volet sécuritaire en guise de monnaie d’échange en vue de s’assurer le soutien des pays de la région dans le cadre de son inlassable bataille troyenne contre les intérêts du Maroc. Recevant son homologue nigérien, Brahim Yacoubou, pas plus tard qu’hier mercredi, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, s’est improvisé porte-parole de tous les chefs d’Etat et de gouvernement africains et énumérer, sous ses binocles grossissants, les conditions que le Maroc devrait remplir pour réintégrer l’Union africaine.
Vous avez bien lu: "conditions" algériennes ! Qui a dit que le ridicule ne tue pas?