Conformément aux orientations royales contenues dans le message du Roi Mohammed VI aux participants au symposium commémorant le 60e anniversaire de la constitution du premier Parlement élu au Maroc, la Chambre des représentants travaille désormais sur un nouveau code de déontologie.
Parallèlement, des partis politiques, membres de la majorité gouvernementale, veulent désormais empêcher des individus poursuivis par la justice d’assumer des responsabilités organisationnelles, révèle Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 14 février 2024.
Président du Rassemblement national des indépendants et chef du gouvernement, Aziz Akhannouch a demandé aux coordinateurs ainsi qu’aux présidents des régions élus aux couleurs du RNI de ne désigner aucun militant de ce parti poursuivi devant les tribunaux du Royaume pour assumer des responsabilités dans le parti, aussi minimes soient-elles.
Selon des interlocuteurs interrogés par le quotidien, les instructions royales relatives à l’élaboration d’un code de déontologie pour le travail parlementaire à caractère contraignant seront généralisées. Ces mêmes sources n’excluent pas que les chefs de partis politiques aient reçu des instructions, formelles ou non, à ce propos.
Al Ahdath Al Maghribia indique ainsi que Aziz Akhannouch, en sa qualité de président du RNI, a donc demandé à plusieurs responsables du parti de ne plus recommander des personnes poursuivies devant la justice pour assumer des responsabilités au nom de cette formation politique.
Cette décision laisse à penser que le parti que dirige le chef du gouvernement s’oriente vers une non-accréditation des personnes poursuivies, en ce qui concerne les prochains rendez-vous électoraux, qu’il s’agisse d’élections régionales ou législatives.
Une série de réunions a été organisée entre les présidents des groupes et des groupements parlementaires, et les membres de la commission en charge de la révision du règlement intérieur, présidée par Rachid Talbi Alami, le président de la Chambre des représentants.
Ces rencontres ont porté sur l’élaboration et l’adoption d’un nouveau code de déontologie des députés, à même de contribuer à une moralisation de la vie parlementaire.
Au Parlement, des députés demandent que les parlementaires poursuivis par la justice soient privés de toute responsabilité dans l’Hémicycle, comme la présidence des groupes et des commissions parlementaires, leur participation au sein du bureau de la Chambre des représentants, ou encore les missions de représentation, communément nommées «diplomatie parlementaire».