Deux jours d’intense émotion, d’échange et de partage, en dehors de toute distinction de peau, de culture, ou de religion, clôturés en apothéose ce samedi 14 mars. Le Palais des congrès de Dakhla a pour une fois montré ses limites tellement d’invités s’y étaient rendus. L’événement valait le déplacement. Ce samedi soir, d’illustres personnalités du monde de la politique, ayant toutes et tous fait d’excellentes preuves d’humanisme, ont gravi les marches du podium pour recevoir des mains du président du Forum Crans Montana, Jean-Paul Carteron et de son compagnon de route Othmane Altwijri, DG de l’Isesco, des médailles d’or, entre autres prestigieuses distinctions.
Au panthéon du Forum, surgit, en toute humilité, un grand monsieur qui a goûté aux affres de la chape de plomb communiste et qui s’est battu ferme pour le retour à la démocratie des Etats Baltes, dont le pays qu’il a présidé de 2001 à 2006. Il s’agit de l’ex-président de la République d’Estonie, Arnold Rüütel. «C’est le père de la démocratie en Estonie», a salué J.P Carteron, avant de remettre à ce battant le prix frappé du signe doré de Crans Montana.
Symbole fort de la grand-messe de Dakhla, la femme africaine a été distinguée en la personne d’Aminata Talla, présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE) du Sénégal. Par cette distinction, le Forum de Dakhla veut rendre un hommage particulier «au combat de cette grande dame pour l’émergence de la femme africaine». Autre grand monsieur, médecin de profession, doublé de politique, avocat des bonnes causes, a été appelé au podium pour être récompensé à son tour. Il avait occupé les postes de ministre de la Santé et de la Culture en France. Il est actuellement secrétaire général adjoint des Nations unies. Il s’agit de Philippe Douste Blazy.
Jean-Louis Borloo, ex-ministre français de l’Environnement, n’était pas en reste. «Un homme d’action dévoué aux causes justes», a fait valoir J.P Carteron, avant de remettre à cette éminente personnalité française le prix Crans Montana. José-Luis Zapatero, qu’on ne présente plus, tellement il est connu de ce côté de la rive comme de l’autre, a été primé à son tour pour avoir institué les bases de la démocratie espagnole moderne et agi en faveur de l’amitié hispano-marocaine.
Ils sont venus de très loin, mais ils sont proches de nous par leur humanisme. Ceux-là ont reçu des Médailles d’or en reconnaissance de leurs louables efforts pour la paix et le mieux-être de leurs populations. Il s’agit tour à tour de Douglas Ete, vice-premier ministre des Iles Salomon (Pacifique), Ali Rashid Ahmed Lootah, entrepreneur émirati réputé pour sa fibre écologique, Doumbia Yacouba, président du Mouvement ivoirien des Droits de l’Homme. Tout ce beau monde a été gratifié d’une longue standing-ovation, en témoignage de la profonde estime dont il jouit auprès du monde et particulièrement du public de Dakhla qui n’a pas manqué au rendez-vous.
Dakhla, inscrite désormais sur la carte business internationale, peut aussi se prévaloir de ce statut tant convoité de carrefour des idées et de fer de lance d’un nouveau combat pour davantage de justice, d’équité et de dignité. Dieu sait à quel point l’Afrique, à laquelle ce Forum a été dédié, en a besoin.