Alors que l’année 2024 s’achève, la relation sino-marocaine est plus dynamique que jamais. En témoignent les nouvelles liaisons aériennes entre le Maroc et la Chine: dès le 19 janvier 2025, Shanghai Airlines, filiale de China Eastern Airlines, lancera un vol reliant Shanghai à Casablanca avec une escale à Marseille. Et ce n’est pas tout: à partir du 20 janvier, Royal Air Maroc rétablira sa ligne directe entre Casablanca et Beijing, démontrant une fois de plus la vitalité des échanges entre les deux pays. Cette reprise, juste avant le Nouvel An chinois (le 29 janvier), fera passer la durée du vol sous la barre des quatorze heures, rapprochant ainsi encore davantage le Royaume chérifien de la capitale chinoise.
Il faut rappeler que le Maroc est le premier pays touristique d’Afrique, et que le secteur du tourisme constitue son deuxième pilier économique majeur. Depuis 2016, le pays applique une politique d’exemption de visa pour les citoyens chinois, ce qui a entraîné par le passé une hausse spectaculaire du nombre de visiteurs venant de Chine, atteignant jusqu’à 180 mille touristes annuels. Nombre d’entre eux sont séduits par le riche patrimoine culturel marocain, son artisanat raffiné, ses médinas classées au patrimoine mondial et, plus récemment, la possibilité de payer facilement par des plateformes de paiement électronique tierce comme Alipay dans les grands hôtels et centres commerciaux.
Mais les échanges sino-marocains ne se limitent pas au tourisme. Dans le secteur de l’énergie verte, de plus en plus d’entreprises chinoises se positionnent au Maroc. Le pays ambitionne de devenir un pôle phare en Afrique dans le domaine des énergies renouvelables et de l’électromobilité. L’exemple le plus marquant est l’investissement de la société Gotion High Tech, qui a annoncé la construction d’une usine de batteries lithium-ion d’une capacité de 20 GWh par an. De même, la construction de nouveaux parcs solaires et éoliens, déjà amorcée, reçoit un soutien technique et financier chinois.
Par ailleurs, le renforcement des infrastructures du Maroc, avec notamment le développement du port de Tanger Med ou l’extension de zones industrielles, est également un atout majeur pour les investisseurs chinois à la recherche de passerelles vers l’Europe et l’Afrique subsaharienne. Sans oublier l’aspect culturel: l’accueil chaleureux réservé au Président Xi Jinping lors de son escale technique à Casablanca, en novembre dernier, illustre l’importance accordée par le Roi Mohammed VI et la famille royale à la relation sino-marocaine.
Alors que nous clôturons 2024, le partenariat entre la Chine et le Maroc entre dans une phase d’accélération, portée par la reprise des vols directs, les relations économiques florissantes et l’intérêt mutuel dans des secteurs d’avenir comme l’industrie automobile et les énergies renouvelables. Cette coopération représente plus qu’un simple échange commercial: elle tisse un nouveau pont entre les peuples, ouvrant la voie à une ère de prospérité partagée et de dynamisme accru entre Beijing et Rabat.