La hausse des prix a poussé l’opposition à durcir ses critiques envers le gouvernement en commençant par un tir de barrage verbal suivi par une guerre de communiqués. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 19 juillet, qu’après la sortie tonitruante du patron du PPS, Nabil Benabdellah, sur les réseaux sociaux c’est au tour du MP de décocher des flèches acérées sur l’Exécutif en l’accusant de sombrer dans un «coma politique».
Et le MP de dénoncer dans un communiqué, «l’incapacité du gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour limiter l’impact négatif de ces hausses sur la population en se basant sur des données réelles et des indicateurs fiables figurant dans les rapports des institutions nationales comme le Haut-commissariat au plan et Bank Al Maghrib».
Ce faisant, le parti haraki exprime son profond regret face à la persistance du gouvernement dans des justifications peu convaincantes en se cachant derrière les causes mondiales de la crise sans présenter aucune alternative économique et sociale.
Et le communiqué de s’interroger sur «l’absence de toute intervention du gouvernement pour réviser les prix des carburants à travers un plafonnement provisoire conformément aux dispositions de la loi sur la liberté des prix et de la concurrence. Sans oublier les autres mesures comme la réduction de la TVA, des droits et taxes à l’importation ainsi que l’ouverture de dialogue avec les sociétés qui dominent le marché des carburants pour la réduction des marges bénéficiaires considérables enregistrées durant les périodes de la pandémie et de la hausse des prix».
Al Ahdath Al Maghribia souligne que le MP s’est interrogé sur le silence du gouvernement face à la baisse du prix des carburants sur les marchés internationaux en optant pour le «principe de la hausse des prix en gros et la réduction au détail». Pourquoi le gouvernement, poursuit le communiqué, n’a pas de vision unifiée pour réactiver la raffinerie la Samir pour consolider la souveraineté nationale dans le secteur des carburants. Le gouvernement qui a ressenti l’ampleur de la colère populaire face à l’augmentation des prix, qui s’est transformée en un Hashtag demandant le départ d’Akhannouch, a essayé de répondre aux critiques via des ministres et des dirigeants du RNI.
L’ex-ministre et membre du bureau politique de ce parti, Anis Birou, a déclaré que le gouvernement dirigé par Akhannouch est victime d’une vaste campagne de parasitage. Il a « appelé les militants à renforcer la communication avec les citoyens pour répondre aux attaques des adversaires et des ennemis de la nation à l’extérieur».
Pour sa part, le dirigeant Mustapha Baitas a déclaré, lors d’un meeting à Beni Mellal, que «le gouvernement n’est pas resté un spectateur passif face à cette crise car il a pris plusieurs mesures pour atténuer l’impact de la hausse des prix des carburants sur les citoyens».