Cet ancien représentant des séparatistes à Alger "a toujours adopté une attitude belliqueuse sous les ordres de l’Algérie", a-t-il ajouté dans une déclaration à la MAP, qualifiant de "mauvaise nouvelle" l’élection à la tête du Polisario d’un individu sur lequel pèsent des soupçons de crimes contre l’humanité.
M. Gil a fait observer que le Polisario confirme, à travers le choix de Ghali, sa réputation de "structure dictatoriale qui ne permet aucunement la participation politique", regrettant le mutisme affligeant de l'ONU face à cette mascarade. "L’ONU et le représentant personnel de son secrétaire général pour le Sahara sont en train d’appuyer une dictature et de négliger les autres voix qui cherchent une sortie au conflit" du Sahara, a-t-il affirmé, ajoutant que l’ONU est en train de soutenir "un groupe coupable de séquestrations et d'assassinats de civils espagnols qui ont été reconnus comme victimes du terrorisme par l’Espagne", rappelant que ces actes terroristes ont été commis durant les années 70 et 80 à l’époque où Brahim Ghali dirigeait la milice armée des séparatistes.
Brahim Ghali doit comparaitre devant la justice et répondre de ces actes terroristes qui ont visé des pêcheurs canariens abattus sous ses ordres par les hommes armés du Polisario, a insisté M. Gil.
S’agissant des perspectives d’une solution négociée à la question du Sahara suite à l’élection de cet agent des services algériens, l’expert espagnol ne s’est pas montré optimiste, mettant en garde contre les effets négatifs sur la sécurité régionale d’un retour à la guerre, menace brandie à maintes reprises par l’actuel chef des séparatistes.
Évoquant le rôle d’Alger dans l’élection de Ghali, M. Gil a souligné que le régime algérien, qui vit des moments de grande incertitude notamment sur le plan social suite à la chute des cours du pétrole, cherche à détourner l’attention des citoyens des vrais problèmes du pays en œuvrant à attiser la tension entre le Polisario et le Maroc.