Ce 6 décembre à Rabat, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présenté les fondements de la Charte de la majorité, signée le jour-même par les dirigeants des trois formations composant l'Exécutif, en l'occurrence le Rassemblement national des indépendants (RNI), le parti Authenticité et modernité (PAM) et le parti de l'Istiqlal (PI).
Dans sa livraison du 7 décembre, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia revient sur la signature de la Charte de la majorité, tenue au siège du RNI à Rabat. Selon le journal, cet événement a été l'occasion de passer au crible le passé tumultueux des dernières expériences gouvernementales, en relevant les différentes crises qui ont secoué l'Exécutif, ces dix dernières années, sous la conduite de Abdelilah Benkirane et Saâd-Eddine El Othmani.
Aux côtés d'Abdellatif Ouahbi et de Nizar Baraka, secrétaires généraux du PAM et de l'Istiqlal, le président de la coalition gouvernementale, Aziz Akhannouch, considère que la Charte de la majorité est une charte éthique, pensée pour permettre à l'Exécutif de réaliser les engagements du programme gouvernemental.
Selon Aziz Akhannouch, la nouvelle coalition gouvernementale est face à une culture de gestion différente et à des échéances précises, qui tranchent avec les méthodes adoptées par le passé. Ces dernières, selon le chef du gouvernement, ont empêché les anciennes composantes de la majorité de trouver des solutions aux problèmes survenus.
Le défi de la nouvelle coalition gouvernementale est de créer une cohérence entre ses différentes composantes. Selon Aziz Akhannouch, cette cohérence était perceptible dès les premiers jours du gouvernement, qui n'a pas perdu de temps et réalisé plusieurs projets durant les 50 premiers jours. Pour lui, cette méthodologie a permis à cette coalition de dépasser et gérer plusieurs problèmes, tout en évitant des polémiques stériles.
Toujours selon le chef du gouvernement, cet accord entre les trois composantes de la majorité a également permis à l'Exécutif de déterminer les décrets d'application de ses ministres après des phases sérieuses de négociation.
Lors de son allocution, Aziz Akhannouch est également revenu sur la coalition gouvernementale, qu'il qualifie de "naturelle".