L’approche de la date de l’élection du président de la Chambre des conseillers secoue, à nouveau, la coalition gouvernementale. Certaines sources évoquent les noms de certains prétendants issus de plusieurs composantes de la coalition gouvernementale et essayant d’évincer Hakim Benchamass, lequel cherche à rempiler à la tête de cette institution constitutionnelle. Cette échéance arrive juste après l’ouverture de la session parlementaire d’octobre par le roi Mohammed VI et risque, ainsi, de mettre à rude épreuve le consensus de la majorité. D’autant que, lors de l’élection précédente, la coalition gouvernementale était divisée en deux clans: le PJD et le PPS avaient soutenu le candidat de l’Istiqlal, alors que le MP et le RNI avaient opté pour Hakim Benchamass.
Selon des informations recueillies par Al Massae qui en fait part dans son édition du Jeudi 13 septembre, les composantes de la majorité n’auraient pas encore évoqué ce sujet car leur agenda est chargé par des dossiers encore plus chauds qui attendent d’être traités. Les mêmes sources confirment que la coalition est minée par des crises intestines profondes qui nécessitent une réunion urgente, sauf que le chef de gouvernement hésite à la convoquer. Du coup, l’élection du président de la Chambre des conseillers ne sera abordée que si le différend qui oppose le PJD au PPS est résolu. Encore faut-il rappeler que les indicateurs de la cohésion gouvernementale démontrent que les positions des uns et des autres, concernant l’élection des présidents des deux Chambres, demeurent inchangées.
Rappelons que l’article 63 de la Constitution dispose que le président de la Chambre des conseillers et les membres du bureau, ainsi que les présidents des commissions permanentes et leurs bureaux, sont élus en début de législature, puis au terme de la moitié de la législature et pour la période restant à courir de ladite législature. L’article 62 prévoit que le président et les membres du bureau de la Chambre des représentants, ainsi que les présidents des commissions permanentes et leurs bureaux, sont élus en début de législature, puis à la troisième année de celle-ci, lors de la session d’avril et pour la période restant à courir de ladite législature.