Le budget concernant la hausse mensuelle de 1.500 dirhams du salaire des enseignants et l’octroi de l’indemnité complémentaire mensuelle de 500 dirhams pour une catégorie d’enseignants a été fixé à «9 milliards de dirhams pour 2024 et 2025», a affirmé à plusieurs reprises Chakib Benmoussa lors de la séance des questions orales issues de la Chambre des députés, ce lundi 11 décembre.
Le ministre de l’Éducation nationale s’est arrêté là sans apporter d’autres détails sur ce budget, tels que, par exemple, la source de financement sur laquelle le gouvernement s’appuiera pour honorer ses engagements. Mais, selon une autre source gouvernementale, l’argent sera déduit du budget général de l’État.
«La hausse des salaires, versée en deux tranches en janvier 2024 et en 2025 est historique et exceptionnelle», a poursuivi Chakib Benmoussa, précisant qu’elle représente environ «30% du salaire actuel d’un enseignant».
«L’enseignement est un secteur difficile pour lequel il faut se mobiliser sans recours à la surenchère», a martelé le ministre qui a essuyé une salve de questions de la part aussi bien des députés de la majorité que de ceux de l’opposition. Il a rappelé aux élus qu’il poursuivra le dialogue dès jeudi prochain avec les syndicats afin d’établir «les points qui restent à modifier, à changer ou à amender dans le statut du personnel unifié que le gouvernement vient de geler».
«Nous sommes convaincus que l’enseignant figure au cœur de la réforme afin d’améliorer sa situation», a souligné le ministre avant d’exprimer son souhait que «les enseignants et les élèves reprennent rapidement les cours».
Son appel a été repris unanimement par les députés de toutes les tendances. La majorité parlementaire, par la voix du président du Groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI), Mohamed Ghayate, a salué «l’effort considérable qu’a consenti le gouvernement, qui a eu l’audace d’allouer 9 milliards de dirhams à la hausse des salaires et de toutes les indemnités». «Il faut s’éloigner de la surenchère», a-t-il ajouté.
Son collègue de l’opposition, Driss Sentissi, chef du Groupe du Mouvement populaire (MP), a regretté les grèves répétitives qui pénalisent les élèves et les familles. Avant de s’interroger sur l’origine du budget qui sera alloué à la hausse des salaires, M. Sentissi s’est demandé pourquoi le gouvernement a tant attendu avant de signer l’accord avec les syndicats les plus représentatifs de l’enseignement. «Nous avons perdu du temps», a-t-il déploré.