La nouvelle fait l’effet d’une bombe. «Le premier conseiller à l’ambassade d’Alger à Nouakchott, Belkacem Cherouati, est expulsé par Nouakchott pour avoir incité un journaliste mauritanien à écrire contre le Maroc», largue le site mauritanien d’information, Al Akhbar.Info. Le (pauvre) journaliste aurait souhaité être sous terre : la ficelle est trop grosse pour ne pas être aperçue. Quoi ? «Nouakchott dépose une plainte auprès de l’ONU contre le Maroc, accusé de vouloir submerger la Mauritanie de drogue» ! Embarqué par les services mauritaniens, le journaliste, à moins d’avoir touché du billet vert, "crache" une grosse couleuvre mijotée de main froide par le fameux Département du renseignement et de la sécurité et servi, sur un plateau d’argent, par «l’agent qui voulait se faire passer pour un diplomate» ! Beau scénario pour un polar à tiroirs, savant mélange de renseignement, de diplomatie et d'"investigation journalistique" ! Sauf que la mise en scène n’est pas à la hauteur des «frissons» promis. A malin, malin et demi. Les services mauritaniens ne tardent pas à dévoiler et révéler le pot-aux-roses. Le fameux «diplomate» est chassé comme un pestiféré.
Ce "cas" a déjà fait couler de l'encre. Certes. Il n'en demeure pas moins édifiant. Al Ahdate Al-Maghribia, qui y revient dans son édition weekend, ne s’en sert que dans la mesure où il permet de démêler l’écheveau "DRS", devenu le point de cristallisation d’une haine féroce et inextinguible que le régime algérien nourrit inlassablement à l’encontre du Maroc. D’Abdelhafid Boussouf jusqu’à Ahmed Mediène, alias "Tawfik", actuel patron du DRS, l'inimitié du régime algérien (à ne pas confondre avec le peuple algérien frère) a la peau dure. Ahmed Ben Bellah, Houari Boumedine ... Abdelaziz Bouteflika se veulent l'illustration parfaite de l’obsession marocaine de dirigeants algériens qui ont "très mal au Maroc" !
Curieusement, ces dirigeants ont tous vécu au Maroc qui leur a offert le gîte, la nourriture, voire les armes qu’ils ont retournés contre nous lors de la Guerre des sables de 1963. Pas besoin d’égrener, ici, le chapelet des bienfaits dont le royaume a comblé le fameux «Clan d’Oujda» à l'époque colonialiste, pour ne citer qu’elle. Toujours est-il que ces dirigeants mordent la main qui leur est tendue. On a beau les inviter à «fumer» le fameux calumet de paix, rien n’y fait. On ose à peine imaginer que la Guerre froide ne s’est pas terminée, que le Berliner Mauer (Mur de Berlin) ne s’est pas encore effondré, que … Pourquoi tant de haine, alors ?
Dans un dossier consacré à cette haine injustifiée et injustifiable, dont le DRS se veut la courroie de transmission, nos confrères d’Al Ahdate Al-Maghribia tentent de fournir des éléments de réponse à ces questions : Mais que veulent, finalement, ces dirigeants algériens ? Pourquoi adorent-ils abhorrer le Maroc ? Pour quelle raison s’acharnent-ils inutilement à contrer les intérêts du royaume ? Alger peut-elle continuer indéfiniment sur cette lancée sans risquer d’insulter l’avenir, celui de deux peuples frères que tout unit : géographie, langue, culture, religion … Dieu que c’est insignifiant !