Dans son édition de ce mercredi 27 mai, Assabah revient brièvement sur l’intervention des ministres pour maintenir à flot les secteurs d’activité les plus touchés par le coronavirus.
En ces temps de crise sanitaire, les ministres du gouvernement actuel, chargés du pilotage stratégique des secteurs névralgiques de l’économie, ont fait preuve d'esprit d’initiative et d’anticipation. Ainsi, le secteur de la santé a montré une grande capacité à supporter la charge virale. Considéré comme «non productif», le secteur, directement concerné par l’évolution de la pandémie, a été le plus sollicité. Dès l’apparition du patient zéro au Maroc, il y a environ 3 mois, le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, est monté au créneau pour évoquer un scénario réaliste, soit celui de 10.000 contaminations, en l’absence d’une mobilisation massive pour freiner la transmission rapide du coronavirus. Aujourd’hui, les efforts consentis par le personnel soignant et les cadres de la tutelle s’avèrent probants. Une prouesse à mettre à l'actif du ministre et des équipes mobilisées sur l’ensemble du territoire national, note le journal.
Les efforts déployés dans les unités de soins ont été consolidés par l’instauration de l’état d’urgence sanitaire et l’intervention permanente des forces de l’ordre pour faire respecter les mesures mises en place pour lutter contre la propagation du virus. Abdelouafi Laftit, le ministre de l’Intérieur, s’est d'ailleurs toujours montré rassurant quant aux capacités du Royaume à répondre à la crise.
Autre secteur impacté de plein fouet et qui a pu tirer son épingle du jeu: l’industrie. Si plusieurs filières sont à l’arrêt, la crise préserve aussi certaines branches qui ont pu adapter leur production. C’est le cas de nombreuses entreprises qui ont orienté leur activité vers la production de matériel médical (masques, gants, textile médical). L’adaptation a été rapide pour les opérateurs qui ont pu recalibrer leurs outils industriels pour répondre à la demande. Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie et du commerce, a su structurer les synergies industrielles sous l’impulsion du Plan d’accélération Industriel (2014 – 2020) et préserver une bonne frange du tissu économique.
Pari aussi presque gagné pour Akhannouch qui dressait, il y a quelques mois, le bilan du Plan Maroc Vert. Face à la crise, Aziz Akhannouch prend position contre l'austérité et pour le soutien de la demande. Le ministre de l’Agriculture a, surtout, rassuré les citoyens quant à la disponibilité de l’offre. Pour ce qui est de l'après-crise, il souhaite voir l’Etat accompagner les acteurs jusqu’à la relance des activités et souligne que «les opérateurs économiques auront besoin d’un soutien sans failles».
L’éducation a été l’un des premiers secteurs à adopter une position particulièrement tranchée, avec la fermeture quasi-systématique des écoles dans le cadre des mesures de prévention visant à endiguer la propagation du Covid-19. Particulièrement actif sur les réseaux sociaux, le ministère de l’Education nationale, Saïd Amzazi, «a veillé à la mise en œuvre des mesures pour garantir la continuité pédagogique et l'apprentissage scolaire pour tous les apprenants», et ce au moyen de ressources numériques et audio-visuelles via la plateforme Telmide TICE et la chaîne TV Attakafiya.
Le journal, en revanche, regrette l'affacement de Nezha El Ouafi, ministre déléguée auprès du Ministre des Affaires étrangères, qui a tardé à présenter un plan pour organiser le retour des Marocains bloqués à l’étranger. Par ailleurs, le tourisme est un secteur particulièrement éprouvé. Transporteurs aériens de passagers, agences de voyage, établissements touristiques... Tous souffrent des effets de cette crise sanitaire mondiale. Le 30 avril dernier, en Conseil de gouvernement, le projet de loi n°30.20 porté par Nadia Fettah et édictant des mesures particulières aux contrats de voyage, séjours touristiques et contrats de transport aérien de passagers, a été établi pour limiter les incidences sur l'emploi et soulager la trésorerie des prestataires de services.