Ces journalistes qui deviennent ministres

Mohamed Aujjar, ancien ministre de la Justice.

Mohamed Aujjar, ancien ministre de la Justice. . DR

Revue de presseKiosque360. Les médias et la responsabilité gouvernementale ne font pas bon ménage. Et pourtant, de nombreux journalistes ont déserté la profession pour chapeauter des départements ministériels. Après leur mission, certains d’entre eux y retournent, d’autres changent de cap. Des portraits.

Le 13/09/2019 à 20h37

De grands diplomates, des responsables gouvernementaux, des politiques et des conseillers royaux ont démarré leur carrière professionnelle en tant que journalistes au Maroc. C’est le cas d’Abdelhadi Boutaleb et Ahmed Bensouda, anciens conseillers de feu le Roi Hassan II, Ahmed Alaoui, plusieurs fois ministre d’Etat, Mohamed Aujjar, ancien directeur d’Al Mitak Al Watani et actuel ministre de la Justice, Mohamed Larbi Msari, ministre de la Communication dans le gouvernement de l’Alternance, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 14 et 15 septembre.

Dans le lot figurent également Abdelkader Sahraoui, éditorialiste d’Al Moharrir, devenu ministre de l’Information, Mohamed El Mekki Ennaciri, fondateur de plusieurs journaux avant de prendre les commandes du ministère des Habous et des affaires islamiques en 1972 dans le gouvernement dirigé par Ahmed Osman, Abdelkarim Ghellab, intellectuel et éditorialiste, nommé par feu Hassan II ministre délégué chargé de la réforme administrative, Mohamed El Gahs, directeur de publication du quotidien Libération, avant de prendre les rênes du ministère de la Jeunesse, Mohamed Achâari, chroniqueur à Al Ittihad Al Ichtiraki, avant d’être nommé ministre de la Culture, Mustapha El Khalfi, ancien directeur de publication d’Attajdid, avant de prendre les commandes du ministère de la Communication dans le gouvernement Benkirane et porte-parole du gouvernement depuis 2012.

Les sources du quotidien rappellent qu’Ahmed Bensouda était directeur de rédaction du quotidien Opinion publique, fondé par Mohamed Ben Hassan El Ouazzani. L’homme a par la suite pris la responsabilité de plusieurs départements avant d’arriver au cabinet royal où il achèvera sa carrière.

Presque le même parcours fut emprunté par Abdelhadi Boutaleb, qui a quitté les médias pour le cycle diplomatique et d’autres responsabilités ministérielles aux affaires étrangères, à l’enseignement et à la justice avant de rejoindre, à son tour, le cabinet royal, en tant que conseiller. Le quotidien s’arrête également sur le profil d’Ahmed Alaoui, qui était correspondant du quotidien Al Alam à Paris, avant de rejoindre l’Exécutif en tant que ministre d’Etat sans portefeuille plusieurs fois.

Le profil de Mohamed Larbi Msari a été abordé par le quotidien en tant que professionnel des médias qui aimait toujours se présenter ainsi en dépit d’autres responsabilités politiques et diplomatiques qu’il avait assumées. L’homme, rappelle le quotidien, a milité pour la liberté des médias en tant que journaliste et en tant que ministre de la Communication.

Par Mohamed Younsi
Le 13/09/2019 à 20h37