Le secteur du contrôle technique des véhicules irait-il plus mal depuis 2012? C’est du moins ce qui ressort d’une plainte déposée par la Fédération nationale des centres de visite technique et de la sécurité routière contre le ministre délégué chargé du Transport, Najib Boulif. En effet, depuis 2012, les appels d’offres lancés par ce département pour l’ouverture de nouveaux centres souffriraient de moult «dysfonctionnements».
Sur un total de 192 centres de visite technique programmés au départ, le ministère en a finalement autorisé 83, alors même qu’il avait reçu 249 demandes d’autorisation, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 15 septembre.
Dans une déclaration au quotidien, Rachid Adab, président de la Fédération nationale des centres de visite technique et de la sécurité routière, affirme que la plainte déposée contre le ministre a pour objectif de redresser la situation en annulant les appels d’offres lancés depuis l’année 2012, ceux-ci n'étant pas règlementaires. Et de préciser que le quatrième appel d’offres, qui fait également l'objet de discordes, avait autorisé de nouveaux centres dont le marché n’avait pas besoin.
Ainsi, le président de la Fédération des professionnels s'interroge sur les raisons qui ont poussé le ministre à lancer cet appel d’offres en cette conjoncture électorale. Il souligne, par ailleurs, que l’audience de ce vendredi sera la deuxième de ce procès qui a démarré le 30 août dernier, tout en signalant que le tribunal administratif de Rabat avait déjà rendu justice à la Fédération en annulant, au cours de l’année dernière, un appel d’offres concernant 177 centres de visite technique. Aussi, conclut Rachid Adab, la Fédération compte-t-elle aller jusqu’au bout pour défendre un secteur hautement stratégique.