La Caisse de dépôt et de gestion (CDG) a levé le voile, mercredi, à la Chambre des conseillers sur ses comptes. Son directeur général, Anas Alami, a passé plus de trois heures devant les conseillers. Akhbar Al Yaoum avance dans son édition de ce jeudi 15 mai que la "commission des finances s'est montrée très curieuse au sujet des réelles missions que remplit la CDG". Des membres de cette commission ont souligné la nécessité de "renforcer le contrôle de cette Caisse, qualifiée d'empire financier", selon le journal.
Mohamed Didaa, président du groupe fédéral socialiste, a regretté le fait que "la CDG ne soit pas soumise à un contrôle du Parlement". Selon lui, la Caisse de dépôt et de gestion "ne fait pas l'objet de ce contrôle du fait qu'elle se considère comme une banque". Pourtant, "elle gère des fonds publics énormes", a-t-il précisé. En réponse à Didaa, le ministre délégué du Budget, Driss El Azami El Idrissi, a tenu à préciser que "la CDG est soumise à un contrôle comptable en application des lois en vigueur". Et d'expliquer que le "contrôle systématique passe par la Banque centrale et par deux commissions, à savoir celle des investissements et de la stratégie et celle du contrôle, dont la dernière réunion s'est tenue en décembre 2013". De son côté, Anas Alami a assuré que "le contrôle s'effectue à tous les niveaux et sous la responsabilité du ministère des Finances".Gouvernance et cadre juridique
Sous le titre "La CDG passe l'oral devant les conseillers", L'Economiste relève que le débat a été axé sur la gouvernance et les modes de contrôle de cette institution. La plupart des interventions, après l'exposé d'Anas Alami, ont porté sur la nécessité de revoir le cadre juridique qui régit la CDG, lit-on sur les colonnes du quotidien économique. Le patron de la Caisse a mis en exergue les performances de son groupe notamment en ce qui concerne l'évolution des dépôts. On apprend ainsi que les dépôts ont progessé de 10,8% durant les six dernières années. Aujourd'hui le Maroc fait savoir que Alami a livré les comptes de la CDG en soulignant que son budget consolidé est de l'ordre de 185 milliards de DH. La patron de la CDG risque de revenir bientôt au Parlement. Du moins à en juger par Al Massae. Le quotidien avance que le groupe du PJD à la Chambre des représentants compte convoquer prochainement Anas Alami pour fournir des explications sur le financement qu'accorde la CDG à la chaine de télévision Médi1 TV.