Casablanca. Police administrative: deux ans pour rien

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Revue de presseKiosque360. Lancée le 4 juillet 2019, la police administrative communale affiche un bilan négatif. Deux années pour rien.

Le 31/05/2021 à 20h45

La montagne a finalement accouché d’une souris. La police administrative communale, lancée officiellement le 4 juillet 2019, affiche un bilan négatif, deux ans après sa création. La faute à la prolifération des marchés insalubres et à l'occupation du domaine public à Casablanca, d’après le quotidien Assabah dans sa livraison du 1er juin. 

Après une phase pilote qui a duré six mois au niveau de cinq arrondissements de la métropole, les Casablancais avaient de grandes attentes quant à l’efficience de la police administrative communale, censée améliorer leur quotidien dans plusieurs domaines, notamment au niveau de l’hygiène, de la salubrité publique et de la propreté, de l’urbanisme et de l’occupation du domaine public. 

Près de deux ans plus tard, le constat, établi par Assabah est sans appel: la détresse des Casablancais s’est aggravée, compte tenu de l’occupation croissante du domaine public et de l’émergence d’habitations insalubres, en stricte violation de la loi. D’autres problèmes, relatifs à la préservation de la santé et la sécurité publiques, ainsi qu’à l’hygiène, persistent dans la métropole, "comme si cette police administrative communale n’avait jamais existé", regrette le quotidien, qui note par ailleurs que l’activité de cette police s’est réduite à cinq préfectures de la capitale économique du Royaume. D’après la même source, son champ d’action s’est réduit, lui aussi, au suivi des chantiers de construction. 

La récente campagne de lutte contre l’exploitation illégale des parkings, le chantage subi par les citoyens et les violences enregistrées auprès des autorités démontrent l’absence totale de la commune dans la surveillance de ce domaine-là. La police administrative communale, attendue dans de telles affaires, a brillé, elle aussi, par son absence. Idem pour l’occupation croissante du domaine public et les chantiers de construction. 

Pourtant, souligne le quotidien, la police administrative communale a été lancée avec pas moins de 150 agents déjà formés pour mener des contrôles d’hygiène, de protection de l’environnement et de propreté au niveau de tous les arrondissements de Casablanca. Un nombre qui devait être porté à 300 en début 2020. Cette police comptait également sur le redépoloiement des agents, déjà en fonction au niveau des arrondissemnts de Casablanca. 

Par Khalil Rachdi
Le 31/05/2021 à 20h45