Casablanca : Le wali passe à la vitesse grand V

Khalid Safir, wali du Grand Casablanca.

Khalid Safir, wali du Grand Casablanca. . DR.

Revue de presseKiosque360. Le wali de Casablanca évince le conseil de la ville et lui retire le dossier des investissements dans la capitale économique, au grand dam du maire et des élus.

Le 03/12/2013 à 20h49

"Le wali de la région du Grand Casablanca, Khalid Safir, retire le dossier des investissements au Conseil de la ville et le confie au Centre régional des investissements", rapporte le quotidien arabophone Al Akhbar dans son édition de ce mercredi 4 décembre. Et de préciser : "La décision a été prise à l'issue d’une réunion tenue lundi à laquelle ont pris part notamment le maire de ville de Casablanca, Mohamed Sajid, et les présidents de communes". "Lors de cette réunion, l'exposé présenté par le directeur du CRI a révélé les dysfonctionnements du guichet unique de Dar Al Khadamat, relevant du Conseil de la ville, qui entravent l’aboutissement des projets d’investissement dans la capitale économique", lit-on sur Al Akhbar. Ces dysfonctionnements, poursuit le quotidien, "sont liés à la transparence et à la gestion des dossiers d’investissement".

Améliorer le climat des affaires

Fort de ce constat, "le wali de Casablanca a décidé de mettre en place une commission pour l'amélioration du climat des affaires et des investissements qu’il présidera en personne", fait savoir Al Massae. Cette nouvelle instance sera composée de cinq présidents de conseils, du directeur du CRI et du délégué régional de l’urbanisme, ainsi que du directeur de l’Agence urbaine. Le rôle du Conseil de la ville sera limité à une simple signature que son président aura à apposer sur les autorisations de construire. "Les nouvelles mesures prises par le wali de Casablanca suscitent la colère du maire de la ville ainsi que des élus", relève Al Massae. A lire Annass, on comprend mieux pourquoi le wali appuie sur l'accélérateur. Selon le journal, "la ville de Casablanca est dans l’impasse à cause du recul des investissements". "Les élus et le directeur du CRI se sont renvoyés la responsabilité lors de la réunion tenue lundi dernier ", poursuit le quotidien arabophone. On le sait, Casablanca est victime d'un gros déficit de gouvernance. Le ministère de l'Intérieur reprend aujourd'hui le contrôle. Gestion déléguée des déchets, infrastructures, climat des affaires, investissements... Khalid Safir est sur tous les fronts. Appuyé par Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur, le wali de Casablanca veut se donner les moyens de passer à la vitesse grand V.

Par Khadija Skalli
Le 03/12/2013 à 20h49