L’examen du projet sectoriel de l’administration de la défense nationale au titre de l’année 2019, au niveau de la commission des Affaires étrangères et de la Défense nationale, révèle que 500 millions de dirhams seront affectés au service militaire. Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum qui rapporte cette information dans son édition de ce jeudi 6 décembre, le nombre de postes budgétaires réservés à la défense nationale a été revu à la hausse pour atteindre neuf mille postes, dont une partie sera dédiée au service militaire.
De même, le budget réservé aux forces armées royales (FAR) a connu une augmentation d’un milliard de dirhams par rapport à l’exercice de 2018 pour s’élever à 35.1 milliards de dirhams, dont 69%, soit 24.3 milliards de dirhams, consacrés aux fonctionnaires.
En termes de postes budgétaires, les sources du quotidien font remarquer que le secteur des forces armées royales arrive en deuxième position après l’Enseignement avec 15.000 postes et avant le ministère de l’Intérieur avec 8.000 postes d’emploi.
Les prévisions du PLF 2019 ont été conçues pour mettre en application la loi N°44.18 relative au service militaire. Cette loi dispose qu’en vertu de l’article 38 de la Constitution, les citoyennes et citoyens «contribuent à la défense de la patrie et de son intégrité territoriale». La durée du service militaire, rappelle-t-on, est de douze mois et concerne les citoyennes et citoyens marocains de 19 ans à 25 ans. Selon l’article premier de ce texte juridique, des exemptions provisoires ou définitives, dont les modalités sont fixées par voie réglementaire, peuvent être accordées pour certains motifs, notamment d’inaptitude physique ou de santé certifiée par un rapport médical émis par les services des formations hospitalières publiques compétentes, le soutien de famille ou la poursuite d’études. Sont également exclues du service militaire, tant qu’elles ne sont pas réhabilitées, les personnes condamnées à une peine criminelle ou à une peine d’emprisonnement ferme supérieure à six mois.