À la fin d’une semaine riche en rebondissements politiques, Bruxelles a franchi une nouvelle étape en renforçant le soutien international à la position marocaine sur le Sahara. La Belgique a annoncé, en fin de semaine dernière, un positionnement officiel clair, confirmant son appui à l’initiative d’autonomie, présentée par le Maroc en 2007, qu’elle considère comme la base la plus sérieuse et crédible pour une solution politique au conflit, indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 27 octobre.
Cette déclaration fait suite à la visite du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à Bruxelles, où il a signé avec son homologue belge, Maxime Prévot, un communiqué conjoint affirmant que l’initiative d’autonomie représente la solution la plus réaliste et pragmatique au différend.
Le communiqué précise que la Belgique, consciente de l’importance existentielle de la question du Sahara pour le Maroc, agira désormais sur les plans diplomatique et économique en accord avec cette position.
Lors de sa visite précédente à Rabat en janvier, le ministre belge avait déjà exprimé sa compréhension approfondie du plan d’autonomie marocain et de son lien étroit avec l’unité territoriale du Royaume. Il avait souligné que son pays soutenait pleinement le processus onusien visant à parvenir à un règlement politique juste, durable et accepté par toutes les parties, fondé sur le réalisme et le consensus, rappelle Al Ahdath Al Maghribia.
Cette décision belge intervient à un moment stratégique, alors que le Conseil de sécurité des Nations unies débat du dossier du Sahara marocain et que les positions européennes favorables au Maroc se renforcent. En octobre dernier, l’Union européenne avait rejeté la proposition de partition du Sahara avancée par l’envoyé spécial de l’ONU, Staffan de Mistura, estimant qu’elle menacerait la stabilité régionale et créerait des tensions, a-t-on pu lire.
Le positionnement de la Belgique reflète également une évolution plus large de la perception européenne de la question, notamment après les reconnaissances de la souveraineté marocaine sur ses provinces du Sud par des pays influents tels que la France et l’Espagne. Ce changement traduit, selon le rapport, un rééquilibrage profond des forces en Europe en faveur du Maroc, au détriment de l’influence de l’Algérie et de ses affidés.
Le communiqué belge renforce cette tendance et revêt une portée symbolique majeure, puisque Bruxelles est le siège des institutions européennes, envoyant un signal fort que l’espace européen tend à écarter définitivement la thèse séparatiste.
La réaction algérienne n’a pas tardé, souligne Al Ahdath Al Maghribia. Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a contacté son homologue belge Maxime Prévot pour discuter des relations bilatérales. Cette fois, le ton algérien est resté prudent, contrairement aux positions adoptées précédemment avec des pays comme l’Espagne et la France, où des mesures de gel de coopération avaient été envisagées.
Avec cette prise de position belge, le nombre de pays européens soutenant explicitement la souveraineté marocaine sur le Sahara augmente, marquant un tournant dans l’approche européenne d’un dossier complexe depuis des décennies. Au-delà d’une victoire diplomatique pour le Maroc, cette évolution traduit un recul de la narration séparatiste sur la scène internationale, au profit d’une approche pragmatique et durable.








