Avec l’entrée en action des F16 marocains contre «l’Etat islamique» en Irak et en Syrie, la campagne aérienne menée par la coalition internationale passe à la vitesse supérieure. Les pertes dans les rangs des terroristes se font de plus en plus lourdes. Au moins 50 jihadistes sont morts en moins de vingt-quatre heures, dimanche 30 novembre, à Kobané, l’un des plus lourds bilans de l’ «Etat islamique» depuis que «l’EI» tente de s’emparer de cette ville kurde syrienne frontalière de la Turquie. «Ils ont péri dans des frappes aériennes de la coalition dirigée par les Etats-Unis, dans les violents combats contre les Kurdes et dans cinq attaques suicide à Kobané», a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Face à cette nouvelle escalade, le «calife» autoproclamé de «l’EI», Abou Bakr al-Baghdadi, ne compte pas baisser les bras. Pas plus, d’ailleurs, que ses combattants marocains, déjà connus et reconnus pour leur goût prononcé pour les opérations kamikazes. «Les Marocains de Daach se font exploser au profit d’Abou Bakr al-Baghdadi», titre Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce lundi 1 décembre. «Avec l’intensification des bombardements aériens sur la région d’Aïn al-Arab, située dans la localité kurde de Kobané, nombre de Marocains combattant sous la sinistre bannière de l’Etat islamique passent à l’offensive et perpètrent de plus en plus d’opérations suicides», certifie le quotidien. «Vendredi 28 novembre, l’un des Marocains de Daach, non encore identifié, avait fait incursion au sein d’un hôpital de fortune appartenant au PKK et tué pas moins de vingt soldats kurdes, après avoir actionné sa ceinture explosive», rappelle le quotidien. «Ce passage aux opérations suicides serait intervenu après d’intenses tirs menés, depuis vendredi matin, par les combattants de Daach sur la colline dite Chaïr, située à l’ouest de Kobané, mais l’inefficacité de ces tirs a poussé l’un d’entre eux, un Marocain d’Allemagne, 25 ans, à perpétrer un attentat suicide qualifié de spectaculaire», poursuit la publication.
Kobané, les Marocains aux premières lignes«L’Etat islamique» d’Abou Bakr Bakr al-Baghdadi attache un grand prix à la prise de la ville de Kobané, tête de pont pour «l’EI» pour le contrôle d’une frontière syro-turque hautement stratégique. Mais cet objectif est compromis par la ténacité au combat dont font preuve les combattants kurdes, aidés par les frappes aériennes menées par les chasseurs de la coalition contre les positions des jihadistes déployés aux alentours de cette ville. Face à cette situation, «l’Etat islamique» a recours à la manière forte pour tenter de rééquilibrer le rapport de force et ne lésine sur aucun moyen pour infliger le plus grand nombre de pertes à la partie adverse. A cet effet, annonce Akhbar Al yaoum, «L’EI a dépêché pas moins de 50 kamikazes marocains vers la ville de Kobané». Parmi les human bombs mobilisées, figure un certain «Abou Mohamed al-Maghribi, âgé d’à peine Vingt ans», révèle le quotidien qui affirme détenir ces informations exclusivement auprès de sources se trouvant en Syrie.Parallèlement à la bataille de Kobané, qualifiée de «mère des batailles», «l’Etat islamique» poursuit, côté irakien, son offensive sur la ville non moins stratégique de Béji, située à 200 Km au nord de Baghdad. Cette ville, fer de lance pour la conquête de Baghdad, aurait été, vendredi 28 novembre, le théâtre d’une autre attaque suicide spectaculaire, perpétrée par un certain «Abou Hamza al-Maghribi». Selon Akhbar Al Yaoum, l’auteur de cet attentat, un vieux Marocain, aurait fait intrusion au sein d’un bataillon de l’armée irakienne à bord d’un véhicule chargé de 2000 kilogrammes d’explosifs et s’est fait exploser, faisant un nombre important de dégâts humains et matériels. Un nouveau forfait s’ajoutant au pedigree des Marocains de Daach, qui détiennent le titre incontesté de «champions de l’horreur».