La campagne électorale pour les communales et les régionales du 4 septembre prend des tournures malsaines. Comme lors de l’accueil réservé au secrétaire général du PJD (Parti de la justice et du développement) et chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, lundi 24 août à Taza.
Encerclé par des citoyens en colère qui le traitaient ainsi que son gouvernement de «voleurs», Benkirane était vraisemblablement dans une situation très inconfortable - comme le montrent les vidéos postées sur le Web. Pour autant, le site de son parti (pjd.ma), parle d’un franc du succès du meeting de Taza, photos à l’appui.
Mohamed Fitri, un responsable local du parti, a déclaré à la presse que ceux qui s’en étaient pris à Benkirane «sont des baltajis venus du quartier Sidi Boujida de Fès dans le but de déstabiliser le secrétaire général du PJD».
Fitri accuse explicitement Hamid Chabat, le secrétaire général du parti de l’Istiqlal, d’avoir «engagé ces baltajis afin de saboter le meeting du PJD». Des accusations graves qui devraient défrayer rapidement la chronique judiciaire.